Le tigre menacé par la Deutsche Bank
Le tigre du Bengale est en grand danger ! La compagnie minière Coal India veux détruire plus d'un million d'hectares de forêts directement à proximité de son habitat naturel pour exploiter d'immenses mines de charbon. Protestons auprès de la Deutsche Bank qui aide l'entreprise indienne à financer ce type de projets !
AppelÀ la direction de la Deutsche Bank
“Aidez à protéger le tigre au lieu de favoriser la destruction de son habitat naturel. Mettez fin à vos relations avec le groupe minier Coal India !”
L'entreprise publique indienne Coal India a engagé la Deutsche Bank et trois autres établissements financiers internationaux afin de pouvoir mettre en œuvre ses projets miniers pharaoniques. Leur mission : vendre en bourse ses actions pour une valeur globale de 1 milliard de dollars US.
Coal India n'est pas seulement le plus grand producteur de charbon de la planète, c'est aussi l'un de ses pires entrepreneurs : non content d‘expulser les populations locales et de détruire l'habitat naturel du tigre du Bengale, le groupe minier fait même travailler les enfants.
Treize mines et de nombreuses centrales à charbon sont projetées dans l'Inde Centrale. Selon une étude réalisée par Greenpeace India sur les conséquences de ces projets miniers, un million d'hectares de forêts tropicales pourraient disparaitre et au moins dix réserves naturelles où vivent les tigres du Bengale seraient menacées.
Mandaté par une des filiales de Coal India pour répondre aux questions environnementales, M. Shinde réduit les problèmes posés par ces projets en une formule laconique : « Nous devons choisir si nous voulons avoir de l'électricité ou des tigres ». Les habitants et les défenseurs de l'environnement indiens réclament depuis longtemps l'arrêt de l'expansion des mines de charbon.
La Deutsche Bank a fait son choix depuis longtemps pour le charbon et contre le tigre. Sa direction a certainement espéré que son soutien à une entreprise aussi peu scrupuleuse que Coal India passerait inaperçu. C‘est raté. Seule la pression populaire peut encore obliger les dirigeants de la la première banque allemande à faire marche arrière.
Demandons à la Deutsche Bank de mettre fin à ses relations d'affaires avec Coal India afin de ne pas exacerber la destruction de l'habitat naturel du tigre du Bengale.
Le tigre du Bengale
Le tigre du Bengale est l'animal emblématique de l'Inde. Répandu autrefois du Pakistan à la Birmanie en passant par tout le sous-continent indien, il est de nos jours menacé d'extinction. Sa population actuelle ne s'élève qu'à 2500 individus, dont 1800 vivent en Inde. La principale menace pesant sur lui est la destruction de son habitat naturel. Félin solitaire, le tigre a besoin d'un territoire très étendu pour chasser. Un autre problème pour le tigre vient du braconnage, ses os et certains de ses membres étant vendus comme remèdes miracle en Asie.
La Deutsche Bank et Coal India
La Deutsche Bank est l'un des plus gros bailleurs de fonds de Coal India. Elle avait déjà aidé l'entreprise publique indienne lors de son introduction en bourse en 2010, et détient toujours nombre de ses actions depuis cette date. Bien que la nouvelle direction de la plus grande banque allemande ait annoncé en début d'année un « changement culturel fondamental », celle-ci reste toujours aussi irresponsable dans ses affaires. Elle veut ainsi organiser une nouvelle introduction en bourse, cette fois-ci pour deux des filiales de cet immense pollueur qu'est Coal India.
Trois autres prestataires mondiaux de services financiers sont parties prenantes à l'introduction en bourse des filiales de Coal India : le Crédit Suisse, la Bank of America et Goldman Sachs.
Coal India
Avec une production annuelle de 435 millions de tonnes de charbon pour l'année 2011, Coal India est le plus grand producteur de charbon au monde. Acteur majeur de la destruction de la nature en Inde, le groupe prévoit d'augmenter d'un tiers sa production d'ici 2017. Les conséquences pour l'homme et pour l'environnement seraient catastrophiques.
Coal India et ses sept filiales exploitent 90 % des mines de charbon en Inde, principalement dans la région de Jharia. A l'origine, cette région de forêts denses était habitée par divers peuples autochtones. Par ses techniques d'extraction minière extrêmement destructrices, Coal India a transformé Jharia en désert. Pire, des feux de mine libèrent des gaz toxiques dans l'atmosphère et menacent le foyer de plus de 400 000 personnes. Des villages entiers et des routes ont dû être évacués en raison de ces feux souterrains. La pratique de l'agriculture étant devenue impossible, la population est contrainte à vivre dans la misère la plus extrême.
Les réserves de charbon restantes de l'Inde étant situées dans le sous-sol des forêts de l'Inde Centrale, les plans d'expansion de Coal India menacent non seulement l'habitat naturel d'espèces menacées comme le tigre et l'éléphant mais aussi les moyens de subsistance des populations aborigènes.
La direction de l'entreprise Coal India se caractérise principalement par son absence de scrupules. Outre ses pratiques entachées de corruption et de népotisme, l'entreprise possède un bilan accablant en terme de conditions de travail et en particulier pour la sécurité de ses employés : 246 morts et 1087 blessés graves ont été ainsi recensés dans la période allant de 2007 à 2010. La Cour des Comptes de l'Inde a par ailleurs établi en septembre 2011 qu'environ deux tiers des mines de Coal India n'ont pas d'autorisation environnementale, c'est-à-dire que celles-ci sont exploitées en toute illégalité.
Informations supplémentaires
• Deux études de Greenpeace India :
1- How Coal mining is Trashing Tigerland
2- Undermining Tadoba's Tigers - How Chandrapur's tiger habitat is being destroyed by coal mining
• Pétition du Rainforest Action Network Tell Bank of America, No Forest Destruction for Coal
• Fiche de présentation de Coal India Coal India nominé pour le Public eye award 2013
• Article de The economic Times Coal India operating 239 mines without environment clearance: CAG
• Article de la BBC Five things about India's coal scandal
• Galerie photo Les mineurs de Jharia
Destinataires de la pétition
En plus de signer la pétition, il vous est possible de contacter directement ses destinataires :
• M. Jürgen Fitschen, co-président de la Deutsche Bank AG
• M. Anshu Jain, co-président de la Deutsche Bank AG
Deutsche Bank AG
Taunusanlage 12
60262 Francfort-sur-le-Main
Allemagme
Tél.: +49 69 91000
Fax: +49 69 91034225
Formulaire de contact (en anglais)
Succursale de la Deutsche Bank en France
Deutsche Bank AG
3 avenue de Friedland
75008 Paris
Tél.: +33 1 44 95 64 00
Fax: +33 1 53 75 07 01
Courriel : deutsche.bank@db.com
À la direction de la Deutsche Bank
Monsieur Fitschen, Monsieur Jain,
Je suis consterné(e) par votre intention d'organiser une nouvelle introduction en bourse pour le groupe minier Coal India. Ce dernier est connu pour être l'un des plus gros pollueurs de la planète. En 2011, la Cour des Comptes de l'Inde a établi qu'environ deux tiers des mines exploitées par Coal India le sont sans la moindre autorisation environnementale. Par cette introduction en bourse, le groupe souhaite financer ses plans d'expansion qui mettront en péril les derniers refuges des tigres du Bengale et détruiront plus d'un million d'hectares de forêt.
Une banque qui prétend agir de manière responsable ne devrait en aucune manière prendre part au financement d'une entreprise faisant expulser de force des populations autochtones, détruire l'habitat naturel d'espèces en voie de disparition et même travailler des enfants.
Je vous demande en conséquence de ne pas participer à l'introduction en bourse de Coal India et de mettre un terme à vos relations d'affaires avec cette entreprise et ses filiales. Veuillez respecter dans les faits votre déclaration sur un « changement culturel fondamental » de la Deutsche Bank et vous imposer des normes sociales et environnementales excluant toute coopération avec ce type de sociétés aux pratiques si scandaleuses.
Je vous prie de croire, Monsieur Fitschen, Monsieur Jain, en l'assurance de ma considération et de ma vigilance citoyenne.