Nouvelles violences contre la population à cause de l’huile de palme au Congo

Employé de RIAO-RDC arrêté Représentant de la RIAO-RDC arrêté (© RIAO-RDC)

21 oct. 2021

Le conflit opposant les communautés de Bolanga et de Yambienenne à l’entreprise d’huile de palme PHC continue de s’aggraver en République démocratique du Congo. Encore une fois, plusieurs personnes ont été arrêtées arbitrairement, dont un représentant de l’organisation RIAO-RDC. Les forces de sécurité ont endommagé de nombreuses huttes et détruit les biens des personnes lors de perquisitions.

À Bolanga, la population s’est réuni devant le poste de police pour exiger la libération de deux jeunes hommes accusés à tort d’avoir volé des fruits de palmiers à huile. De nombreuses personnes se cachent désormais dans la forêt par crainte de nouveaux harcèlements et attaques. Les représentants de l’organisation de défense des droits de l’homme RIAO-RDC craignent pour leur sécurité.

Selon le RIAO-RDC, du bétail a été volé, des fenêtres et des portes ont été fracassées, de l’argent, des téléphones portables et des panneaux solaires ont été dérobés.

Quelques jours plus tôt, un avocat mandaté par l’organisation avait documenté dans un rapport de nombreux abus commis de la police, de l’armée et des forces de sécurité.Il a réussi à faire libérer le représentant du RIAO-RDC, mais la plupart des personnes incarcérées se sont vu refuser tout soutien juridique jusqu’à présent.

Les moyens de subsistance des habitants sont également touchés. Dans le village de Yambienenne, par exemple, 36 hectares de champs d’arachides et de maïs ont été détruits par les pesticides qui proviendraient de la plantation.

En février seulement, un homme avait été tué par les forces de sécurité lors de manifestations contre la société de plantation en République démocratique du Congo. On ignore si tous les villageois arrêtés lors de ces évènements ont été libérés.

À l’époque, le ministère allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) avait promis de faire pression sur les autorités congolaises pour obtenir des éclaircissements. Une importante organisation allemande de développement (DEG) avait apporté une aide financière de plusieurs millions à PHC ou son prédécesseur.

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