@Nespresso : l’aluminium cause la déforestation. Stop aux dosettes
Les amateurs de café sont toujours plus nombreux à utiliser les machines à capsules. Un business en or pour Nespresso et consorts. Mais une catastrophe pour l’environnement : l’aluminium utilisé dans la majorité des capsules provoque déforestation et déchets totalement inutiles. Stop au gaspillage des ressources naturelles !
Mises à jour AppelÀ la direction de Nestlé, Nespresso et autres distributeurs de café
“Des milliers de tonnes d’aluminum sont gaspillés dans les capsules à café. Merci de stopper cette production provoquant déforestation et déchets inutiles”
Les capsules de café sont un business très lucratif. Nespresso, le leader du marché, a ses boutiques dans les endroits les plus prestigieux comme les Champs-Élysées, l’Opéra ou la Madeleine à Paris… George Clooney, le très cher ambassadeur de la marque, participe à la fabrication de son image haut de gamme.
La France est un marché de première importance pour les vendeurs de café en capsule : 40 % des foyers français sont équipés d'une machine Nespresso ou d'un équivalent. Malgré l’ouverture du marché à la concurrence, Nespresso réalise un quart de ses ventes mondiales en France : 1,85 milliard de capsules ont été vendues en France en 2014, soit 5 millions par jour ou 59 par seconde...
Devant de tels chiffres se pose la question de la gestion de ces déchets absolument inutiles. Nespresso affirme que ses capsules en aluminium sont recyclables et se décharge ainsi de sa responsabilité environnementale sur les consommateurs. Or, peu de déchetteries sont aptes à collecter les capsules, ce qu’ignorent souvent les personnes triant leurs déchets. Et par ailleurs, tout le monde ne trie pas…
L’utilisation de capsules dépend de la destruction de régions lointaines. De grandes zones de forêts tropicales sont rasées au Brésil. L’extraction de la bauxite, le minerai à partir duquel on fabrique l'aluminium, se fait dans des mines à ciel ouvert. La fusion de la bauxite est très polluante et énergivore.
En Amazonie brésilienne, de grands barrages hydroélectriques sont construits pour fournir en électricité les usines d’aluminium. Les rivières sont bloquées ou détournées, les forêts tropicales inondées. Et les populations autochtones expulsées de leurs territoires.
Demandons aux distributeurs de café de mettre fin au gaspillage de l’aluminium.
ContexteInformations supplémentaires
- Documentaire vidéo "Planète alu" : Aluminium, attention danger
- Article de Basta! Capsules de café : derrière un marché en pleine expansion, des montagnes de déchets
- Article de We Demain La France boit 1 milliard de Nespresso par an : que fait-on des capsules?
- Article du Figaro Nespresso forcé de lâcher du lest à ses rivaux
- Article de Boursorama Alimentaire : les dosettes ont la cote !
- Article du Monde Hambourg bannit les capsules de café et l’eau en bouteille
- Communiqué de Nespresso Recycler ses capsules depuis sa poubelle jaune, c'est possible !
- Article du Figaro Quand l'inventeur des capsules de café regrette sa création
Destinataires de la pétition
En plus de signer la pétition, il vous est possible de contacter directement son / ses destinataire(s) :
- M. Jean-Marc Duvoisin, PDG de Nespresso
Nespresso SA
Club Nespresso
TSA 71623
75901 Paris Cedex 15
Tél : 0800 55 52 53
Fax : 0800 55 52 50
Formulaire de contact
et aux autres distributeurs de café en capsules d’aluminium
À la direction de Nestlé, Nespresso et autres distributeurs de café
Madame, Monsieur,
De grandes quantités d’aluminium sont utilisées pour la fabrication de vos capsules de café. L’extraction de la bauxite et la production d’aluminium se font au détriment de la forêt tropicale.
L’extraction de la bauxite est réalisée à ciel ouvert. De grandes zones de forêt tropicale sont détruites pour cela au Brésil. La fusion de la bauxite est extrêmement nocive pour l’environnement et énergivore : 14 000 kilowatt-heure d’électricité sont nécessaires pour produire une tonne d’aluminium brut.
En Amazonie brésilienne, de grandes centrales hydroélectriques sont construites pour les usines d’aluminium. Les rivières sont bloquées ou détournées, les forêts tropicales rasées et inondées. Et les populations autochtones sont expulsées de leurs terres.
Les capsules en aluminium finissent en majorité à la poubelle. Affirmer qu’un grand nombre d’entre elles sont recyclées n’est à mes yeux que stratagème de communicants. Rejeter la responsabilité du recyclage sur le consommateur est incompatible avec une stratégie d’entreprise responsable.
Des emballages aussi inutiles et nocifs pour l’environnement doivent être bannis. Il n’y a pas besoin d’aluminium pour faire un bon café.
Je vous demande en conséquence de retirer les capsules de café de votre catalogue.
Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l'assurance de ma considération et de ma vigilance citoyenne.
Situation actuelle : l’aluminium, un métal présent au quotidien
Inoxydable, facilement malléable et moitié moins lourd que l’acier mais aussi solide. Grâce à ses qualités, l’aluminium est particulièrement apprécié dans le domaine de la construction et des transports. Près de la moitié de la production mondiale d’aluminium est destinée à ces secteurs. En Allemagne, c’est l’industrie automobile qui est la plus grande consommatrice du léger métal : chaque voiture contient jusqu’à 150 kilogrammes d’aluminium.
Près de 20% de l’aluminium est contenu dans des emballages : ne laissant pas passer la lumière et neutre au niveau du goût, l’aluminium est prisé pour la fabrication de capsules de café, de boîtes de conserve et autres couvercles de yaourts. Il est aussi utilisé comme anti transpirant dans les déodorants et il régule la texture des crèmes. On le retrouve également dans certains médicaments.
La demande d’aluminium a considérablement augmenté ces dernières années, ce qui a eu des conséquences désastreuses.
Les conséquences : l’aluminium ou la mort rouge
L’aluminium est certes le métal le plus présent de l’écorce terrestre mais il n’existe que sous une forme liée. La fabrication du brillant aluminium à partir du minerai de bauxite implique de nombreux problèmes environnementaux :
-
Déforestation tropicale pour l’extraction de la bauxite
Une grande part de la bauxite extraite se trouve dans des pays possédant une forêt tropicale. Pour atteindre la fine couche rocheuse située sous la surface de la terre, des arbres sont abattus sur d’immenses surfaces en Australie, en Indonésie, au Brésil et en Guinée. À Porto Trombetas au Brésil, une surface équivalente à 250 terrains de football est déforestée chaque année afin de permettre l’extraction de bauxite. -
Déchets toxiques
L’aluminium est extrait de la bauxite grâce à des procédés chimiques lourds. Pour une tonne d’aluminium, on provoque jusqu’à quatre tonnes de boues rouges (en raison de leur teneur élevée en fer) nocives. Elles sont stockées dans de vastes bassins et souvent des fuites ou des ruptures de digues provoquent l’inondation de villages entiers par les masses de boues corrosives. Des métaux lourds toxiques tel que le plomb, le cadmium et le mercure transforment des fleuves en zones mortelles toxiques. Même en dehors de tout accident, la pénétration de substances toxiques pour l’environnement dans l’air, les sols et les eaux a de graves conséquences : les personnes qui vivent à proximité des usines d’aluminium se plaignent de la pollution de l’eau, de maladies de peau et de la mort des poissons. -
Forte consommation d’énergie lors de la transformation
La production d’une tonne d’aluminium nécessite 15 mégawatts-heure, soit la consommation d’un foyer de 2 personnes pendant cinq ans. L’énergivore production d’aluminium est uniquement rentable avec la mise à disposition d’une grande quantité d’électricité et à très bas prix. Au Brésil par exemple, on construit de gigantesques barrages hydroélectriques et les terres des communautés indigènes sont inondées.
Les conséquences négatives de ce métal ne concernent pas seulement les pays où a lieu sa production. L’aluminium menace également notre santé dans des produits quotidiens : des sels se dégageant des feuilles d’aluminium et des éléments en aluminium présents dans les déodorants et les médicaments peuvent s’accumuler dans notre corps, et ils sont soupçonnés de déclencher le cancer et la maladie d’Alzheimer.
La solution : bon sans emballage
L’aluminium est partout dans notre vie quotidienne. Sa production a augmenté de près de 60% entre 2009 et 2016 pour passer à 58,3 millions de tonnes par an et elle est surtout destinée à des produits de consommation courante. Le potentiel d’économie en est d’autant plus important.
-
Fait maison et intelligemment emballé : l’aluminium est souvent présent dans les emballages de la nourriture qu’on mange en chemin. Sandwichs végétariens et autres barres de müsli ne sont pas exemptés. Avec un peu d’organisation, il est tout à fait possible de préparer des collations pour le bureau ou l’école à la maison. On peut utiliser des récipients réutilisables pour transporter nos aliments (tupperwares, …) et boissons (gourdes, bouteilles recyclables, …). Cela permet d’économiser beaucoup de déchets d’emballage.
-
Du café sans capsules : un kilo de café en dosettes coûte jusqu’à 80 € pour le consommateur. Un plaisir onéreux qui coûte cher aussi à l’environnement. Jusqu’à trois grammes d’emballage sont nécessaires pour six à sept grammes de café. En France, Nespresso a vendu 1,85 milliard de capsules au cours de la seule année 2014. Il est beaucoup moins cher et bien meilleur pour l’environnement d’utiliser une cafetière à piston ou une machine à espresso en acier inoxydable, voire une machine automatique pour les gros consommateurs.
-
Une deuxième vie : les emballages en aluminium ne peuvent pas toujours être évités. Mais théoriquement la matière première qu’on trouve dans les emballages de médicaments et autres peut être indéfiniment réutilisée si chacun de nous trie correctement ses déchets.
-
Conserver plus longtemps au lieu que jeter : boîtiers d’ordinateurs, étagères en aluminium, barres de tapis – l’aluminium est présent dans de nombreux objets ménagers. Lorsque nous investissons dans des produits de qualité et les utilisons aussi longtemps que possible, nous réduisons notre consommation d’aluminium.
-
Se déplacer sans voiture : les jusqu’à 150 kilogrammes d’aluminium que contient une voiture peuvent être un bon argument pour ne pas acheter une nouvelle voiture et préférer utiliser le vélo, le bus et le train.
-
En bonne santé sans aluminium : pour préserver sa santé, il est conseillé d’utiliser des produits cosmétiques naturels sans aluminium et de choisir un déodorant sans sels d’aluminium (par exemple sur une base de soude). Les pharmaciens peuvent souvent recommander des alternatives aux médicaments contenant de l’aluminium (par exemple contre les brûlures d’estomac). L’institut fédéral allemand d’évaluation des risques prévient qu’il ne faut en aucun cas placer des aliments acides dans une feuille d’aluminium : des sels d’aluminiums toxiques seraient susceptibles de passer dans les aliments.
-
diffuser les informations et faire entendre sa voix : notre association s’efforce de montrer le rapport existant entre les capsules de café et la destruction de la forêt tropicale sur sa page internet. La diffusion de ces informations sur les dangers liés à l’aluminium est essentielle. Les entreprises pourraient être amenées à réfléchir si la demande de produits contenant de l’aluminium baisse. Les pétitions en ligne constituent un autre outil de pression. Merci donc de les signer et de les partager…
Réparer plutôt que jeter – une région d’Autriche montre l’exemple
Nouveau téléphone portable, nouveau téléviseur, nouvelle machine à laver – les appareils électroménagers finissent souvent à la poubelle. En Autriche, la région de Styrie a décidé de verser une prime aux personnes faisant réparer leurs appareils au lieu de les jeter. Un modèle que nous incitons à développer !
Les capsules en alu en mal de recyclage
Les petits emballages en aluminium restent mal recyclés. Seul un Français sur six est desservi par un centre de tri équipé à cette fin.
Nos succès sont dûs à votre soutien !
Nous sommes souvent interrogés : « Votre travail a-t-il une influence ? Remportez-vous des victoires contre ceux qui détruisent les forêts et la nature ? ». Notre réponse : Oui, nos pétitions et vos signatures font bouger les choses. Oui, cela vaut la peine de défendre la nature pour nos partenaires.