Arbres de 500 ans abattus. Stop au massacre dans l’Ouest canadien !
Les forêts pluviales de l’Ouest canadien forment l’un des écosystèmes les plus rares de la planète. Pourtant, ces forêts vierges sont en train de disparaître. 90% des arbres géants ont déjà été abattus sur l’île de Vancouver. Demandons au gouvernement de Colombie britannique de mettre fin au massacre de la nature !
Mises à jour AppelAu Premier ministre et au Ministre des forêts de la Colombie britannique
“Les forêts pluviales de Colombie britannique sont en danger. Merci de mettre fin à l’abattage des arbres centenaires et de protéger les forêts vierges.”
Les premières images qui viennent à l’esprit lorsque l’on pense au Canada sont celles de forêts sans fin, de lacs cristallins et de monts enneigés. Imaginer de tels paysages menacés est presque impossible. Et pourtant, les plus anciennes forêts à l’ouest du pays sont en danger. Sur la seule île de Vancouver, les forêts côtières disparaissent au rythme effréné de 10.000 hectares par an, soit 3 m2 par seconde.
Même les arbres les plus impressionnants, épinettes de Sitka, sapins de Douglas et autres thuyas géants pouvant atteindre 80 mètres de hauteur, sont abattus. La destruction des forêts pluviales côtières entraine de graves dommages aux écosystèmes complexes. Saumons, loups et ours perdent leur habitat. La population de Guillemots marbrés, une espèce d’oiseaux marins adaptés à la forêt vierge, s’est effondrée.
« Une fois rasées, ces forêts vierges sont perdues pour toujours », affirme Jens Wieting de l'organisation écologiste Sierra Club BC. Les arbres qui leur succéderont seront coupés après quelques décennies, empêchant toute régénération d’une biodiversité naturelle. Sans parler des effets négatifs sur le climat…
L’ampleur des coupes rases s’est révélée en 2014 avec la publication de photos de « Big lonely Doug », un sapin de Douglas géant esseulé dans une zone déboisée.
Parvenir à la conservation de grandes zones forestières est possible. En 2016, plus de 3 millions d’hectares de la forêt pluviale du Grand Ours, au nord de l’île de Vancouver, ont été protégés. Un rôle central y est joué par les populations autochtones, appelées Premières Nations au Canada.
Écrivons au gouvernement de la province de Colombie britannique. Les forêts pluviales côtières et ses arbres majestueux ne doivent pas être sacrifiés pour des intérêts économiques !
ContexteLe Canada possède, avec plus de 347 millions d’hectares de forêts, la troisième plus grande superficie forestière au monde après la Russie et le Brésil.
Seulement 6,9 % des forêts canadiennes sont protégées, dont 0,1 % sous forme de « réserve naturelle intégrale ».
Les forêts pluviales tempérées côtières occupent moins de 1 % de la surface terrestre. Elles peuvent stocker plus de 1.000 tonnes de carbone par hectare, une valeur record.
Les « forêts anciennes » désignent généralement des forêts qui ont plus de 250 ans ou qui, n’ayant jamais été exploitées à des fins industrielles, présentent de nombreuses caractéristiques inhérentes aux forêts vierges, notamment en matière de diversité structurelle.
L’île de Vancouver, haut lieu de la déforestation
L’île de Vancouver, dont la superficie dépasse celle de la Belgique, est un maillon central de la plus grande zone de forêt pluviale côtière, qui s’étend sur plusieurs centaines de kilomètres de la forêt pluviale du Grand Ours au Parc national Olympique aux États-Unis.
Selon une étude de l’organisation écologiste Sierra Club BC, près de la moitié des zones de forêts tropicales primaires situées sur l’île de Vancouver ainsi que sur la côte sud de la Colombie britannique sont extrêmement dégradées, mettant en danger des espèces animales et végétales emblématiques. La part de forêt primaire y est devenue inférieure à 30 %. Il reste moins d’un pour cent de certains écosystèmes. Malgré ce chiffre alarmant, ces milieux ne bénéficient souvent d’aucune protection. Parallèlement aux coupes de bois, les forêts sont exposées aux périodes de sécheresse, aux tempêtes, aux infestations par les insectes et aux incendies, dont l’augmentation est liée au changement climatique.
Les exportations de bois canadien augmentent
En 2016, le Canada a exporté du bois et des produits forestiers pour une valeur de 34,4 milliards de dollars canadiens, dont 23,8 milliards aux États-Unis, 4,8 milliards en Chine et 1,4 milliard au Japon.
Les exportations de bois canadien ont augmenté de 5,3 % entre 2015 et 2016. L’exportation de bois tendre (softwood lumber) a même progressé de 17 % et celle de bois d’œuvre (wood panel) de 21,6 %.
La Colombie britannique exporte de plus en plus de bois brut non transformé, entraînant la fermeture de scieries ainsi qu’une diminution du nombre d’emplois dans le secteur forestier.
Durant l’été 2017, le gouvernement provincial de Colombie britannique favorable à l’industrie n’a pas été réélu, après 16 ans passés au pouvoir. Le nouveau gouvernement du premier ministre John Horgan a promis de s’engager en faveur de la défense de la nature et de l’environnement.
Sources et informations supplémentaires
http://sierraclub.bc.ca/take-action-centre/rainforestisland
http://sierraclub.bc.ca/25-organizations-call-for-action-vancouver-islands-rainforest-communities/
http://sierraclub.bc.ca/old-growth-logging-collapse-vancouver-island/
http://sierraclub.bc.ca/wp-content/uploads/2015/08/South-Coast-Backgrounder_March-2016.pdf
http://sierraclub.bc.ca/new-google-earth-tool/
https://sierraclub.bc.ca/get-copy-vancouver-islands-last-stand-newspaper/
http://vancouversun.com/opinion/opinion-remaining-old-growth-forest-must-be-protected
https://www.biv.com/article/2017/3/bc-raw-log-exports-asia-soar/
http://www.nrcan.gc.ca/forests/report/16496
Destinataires de la pétition
En plus de signer la pétition, il vous est possible de contacter directement ses destinataires :
- M. John Horgan, Premier ministre de la Colombie britannique
- M. Doug Donaldson, Ministre des forêts de la Colombie britannique
Ambassade du Canada
35, avenue Montaigne
75008 Paris
Tél. +33 (0)1 44 43 29 00
Courriel : paris@international.gc.ca
Au Premier ministre et au Ministre des forêts de la Colombie britannique
Monsieur le Premier ministre John Horgan,
Monsieur le Ministre des forêts Doug Donaldson,
Les forêts pluviales côtières de la Colombie britannique façonnent l’image du Canada à travers le monde. Les forêts vierges et leurs arbres géants pouvant atteindre 80m de hauteur sont parmi les écosystèmes les plus rares de la planète et attirent les touristes amoureux de la nature.
Pourtant, ces forêts sont en grand danger. Elles disparaissent au rythme effréné de 10.000 hectares par an - soit 3 m2 par seconde - sur l’île de Vancouver. 90% des arbres géants y ont déjà été abattus.
Par le présent courrier, nous vous appelons à ne pas laisser les forêts pluviales côtières et autres zones de forêts vierges être détruites intégralement et pour toujours.
Vous pouvez pour cela prononcer immédiatement l’arrêt des abattages dans les forêts intactes des points chauds de biodiversité tels que le Walbran central et d’autres territoires de grandes valeurs sur l’île de Vancouver ainsi que sur le continent.
Vous pouvez aussi faire voter au plus vite une loi de protection des forêts vierges en Colombie-Britannique, en vous inspirant de l’expérience de la forêt pluviale du Grand Ours. Nous vous encourageons à faire protéger les zones forestières les plus étendues possibles.
Nous vous demandons enfin de respecter les droits des Premières Nations. Merci de les conforter en protégeant les forêts, les cours d’eau et les lacs ainsi qu’en développant des moyens de revenus alternatifs à l’exploitation forestière.
Parvenir à protéger également les forêts pluviales côtières tempérées de la Colombie britannique au sud de la forêt pluviale du Grand Ours ferait date dans l’histoire de la politique environnementale. Elle attirerait à n’en pas douter l’attention du monde entier.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Ministre des forêts, l’expression de notre très haute considération.