La Chine ne peut pas faire ça !
Très mauvaise surprise : la Chine veut de nouveau autoriser le commerce d’os de tigre et de cornes de rhinocéros. Même limitée, cette mesure pourrait provoquer une nouvelle vague de braconnage à l’heure où rhinocéros et tigres sont menacés de disparaître. Demandons à la Chine de revenir sur sa décision insensée !
AppelAu gouvernement de la République populaire de Chine
“La Chine doit maintenir l’interdiction totale du commerce d’os de tigre et de cornes de rhinocéros. Les animaux sont menacés d’extinction.”
Il y a 25 ans, en 1993, la Chine interdisait le commerce de produits issus du tigre et du rhinocéros. Ces produits avaient été retirés de la pharmacopée de la médecine traditionnelle chinoise - en réponse au braconnage massif d’animaux et à l’absence d’effet médical démontré.
Le gouvernement chinois veut désormais autoriser à nouveau ce commerce pour la recherche scientifique, la vente d’oeuvres d’art et « la recherche et les traitements médicaux ». Il n’existe aucune preuve scientifique sur le pouvoir de guérison pour les humains de ces parties animales. La corne de rhinocéros est formée de kératine, comme nos ongles et nos cheveux.
Cette mesure augmentera inévitablement la demande et le commerce, quand bien même celle-ci ne doit s’appliquer qu’aux animaux élevés en captivité. L’expérience de l’ivoire montre que le commerce légal de certaines parties d’animaux sauvages est étroitement lié au braconnage et peut difficilement en être dissocié.
La levée de l’interdiction commerciale envoie un signal fatal aux braconniers : ces derniers abattent illégalement les animaux car il y a une demande et que ce commerce rapporte gros, très gros. La légalisation ne fait qu’accentuer la pression sur les espèces rares.
Cette décision est un coup dur au niveau mondial pour la protection de ces espèces animales menacées et dont elle pourrait signer l’arrêt de mort.
Demandons au gouvernement chinois de revenir sur sa décision insensée et de maintenir l’interdiction totale du commerce d’os de tigre et de corne de rhinocéros.
ContexteLe rhinocéros noir (Diceros bicornis) est inscrit à liste des espèces en danger critique d’extinction, le dernier stade avant l’extinction à l’état sauvage. Le rhinocéros noir d’Afrique de l’Ouest (Diceros bicornis longipes), une sous-espèce du rhinocéros noir, a disparu depuis 2011.
Le tigre et ses sous-espèces sont également menacés d’extinction. Il ne reste plus qu’entre 2.150 et 3.150 tigres à vivre à l’état sauvage dans le monde, avec une tendance allant à la baisse.
Vidéo : Rhino dollars
Reportage disponible en VOD sur le site d’Arte.
Source : https://boutique.arte.tv/detail/rhino_dollars
Sources et informations supplémentaires
- Article de RFI Chine: reprise du commerce de corne de rhinocéros et d’os de tigres
- Article du Parisien La Chine va autoriser le commerce d’os de tigre et de corne de rhinocéros
- Reportage radio de France Inter "Rhino Dollars", sur Arte : enquête sur la mafia des cornes de rhinocéros
- Article du Monde « Les rhinocéros auront sûrement disparu dans une vingtaine d’années »
- Article de Paris-MatchChine : la reprise du commerce lié au tigre et au rhinocéros signe "leur arrêt de mort"
- Article du Figaro La corne de rhinocéros, un bien plus prisé que l’or ou la cocaïne
- Article du South China Morning Post China reverses 25-year ban on trade and use of rhino horns and tiger bones, alarming conservationists
- Communiqué de presse du gouvernement chinois China to control trade in rhino and tiger products
Destinataires de la pétition
En plus de signer la pétition, il vous est possible de contacter directement ses destinataires :
- M. Xi Jinping, Président de la République Populaire de Chine
Ambassade de Chine
11 avenue George V
75008 Paris
Tel : +33 (0)1 49 52 19 50
Courriel : chinaemb_fr@mfa.gov.cn
Au gouvernement de la République populaire de Chine
Monsieur le Président,
Madame, Monsieur,
Nous sommes consternés de prendre connaissance de la volonté du gouvernement chinois d’autoriser à nouveau le commerce d’os de tigre et de cornes de rhinocéros, et ce à des fins « médicales et scientifiques ».
Il n’existe aucune preuve scientifique de l’efficacité médicale de ces produits d’origine animale.
Cette décision envoie un signal fatal aux braconniers et constitue un coup dur pour la protection des espèces animales menacées au niveau mondial. Elle pourrait signer leur arrêt de mort. L’expérience de l’ivoire montre qu’il est quasi impossible de dissocier les produits légaux et illégaux.
Merci de maintenir l’interdiction totale de ce commerce.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, Madame, Monsieur, en l’assurance de notre considération et de notre vigilance citoyenne.