Stop au travail des enfants pour le chocolat !
Le chocolat cache une sombre réalité : 1.200.000 enfants travaillent dans les plantations de cacao. Les ouvriers agricoles peinent à survivre et les forêts sont détruites, même dans des zones protégées. Les promesses des sociétés restent vaines, depuis des décennies. L’UE doit d’urgence imposer des règles pour mettre fin à ces crimes.
Mises à jour AppelAu Ministre fédéral allemand de l'Alimentation et de l'Agriculture, Cem Özdemir
“L’UE doit imposer une réglementation à la filière cacao pour mettre fin au travail des enfants, aux violations des droits humains et à la déforestation.”
1,2 million d’enfants doivent travailler dans des plantations de cacao pour aider leurs familles à survivre. Des familles entières travaillent sans relâche pour l’industrie du cacao, sans espoir de sortir de la pauvreté. Pour eux, une poule en chocolat n’est pas un symbole de fête.
Un grand nombre de plantations de cacao occupent des zones autrefois couvertes de forêts tropicales. La Côte d’Ivoire, l’un des principaux fournisseurs de cacao au monde, a perdu presque toutes ses forêts, dont certains des derniers habitats du chimpanzé, dangereusement menacé d’extinction. Même les parcs nationaux sont défrichés pour produire du cacao. En Amazonie péruvienne, des centaines d’hectares de forêts intactes ont été détruites.
Tout cela n’est pas nouveau. Voilà vingt ans que les producteurs promettent de mettre fin au travail des enfants, aux violations des droits humains et à la déforestation. Mais les choses n’ont guère évolué. Leur crainte est de perdre des clients et des bénéfices s’ils prennent l’initiative d’augmenter leurs prix, tandis que leurs concurrents continuent de vendre bon marché.
Les promesses et le volontariat n’ont rien changé ! L’UE doit imposer une règlementation. Le cacao importé en UE :
– doit être exempt de violations des droits humains, dont le travail des enfants et le travail forcé ;
– doit fournir un revenu suffisant aux ouvriers agricoles pour nourrir leurs familles ;
– ne doit pas résulter de la destruction des forêts et de l’environnement.
L’UE est le premier importateur, fabricant et consommateur de chocolat au monde. Si l’UE ne résout pas cette crise, personne ne le fera. L’UE doit prendre ses responsabilités !
Merci de signer dès aujourd’hui cette pétition.
LettreAu Ministre fédéral allemand de l'Alimentation et de l'Agriculture, Cem Özdemir
Monsieur le Ministre,
le chocolat cache une sombre réalité : 1,2 million d’enfants travaillent dans des plantations de cacao, les ouvriers agricoles ne touchent pas un revenu suffisant pour vivre et les forêts sont détruites au profit de nouvelles plantations. Malgré plusieurs décennies d’initiatives volontaires, la filière cacao mondiale ne s’est guère empressée à attaquer ces questions urgentes.
Une règlementation de l’UE est indispensable pour instaurer un changement à l’échelle de la filière et pour que tous les acteurs soient tenus responsables de leur conduite environnementale et sociale. En tant que principale importatrice, transformatrice et consommatrice de cacao, l’UE pourrait entraîner toute la filière cacao à réguler ses importations à sa suite. Ceci viendrait compléter la règlementation déjà en place en matière de chaîne d’approvisionnement dans les secteurs du bois, de la pêche et des mines.
Une approche règlementaire peut également présenter de solides avantages pour les producteurs. Ils pourraient ainsi respecter les droits humains et préserver l’environnement sans craindre une sous-cotation des prix par leurs concurrents au détriment de la durabilité.
Lors de la Conférence mondiale sur le cacao de 2018 à Berlin, la déclaration finale a conclu que « le respect volontaire n’a pas eu d’impact suffisant » et que des « mesures réglementaires potentielles prises par les gouvernements » sont nécessaires.
Les consommateurs européens veulent s’assurer que le chocolat qu’ils achètent :
– est exempt de violations des droits humains, y compris de travail des enfants et de travail forcé ;
– fournit un revenu suffisant aux ouvriers agricoles pour nourrir leurs familles ;
– ne résulte pas de la déforestation et de la destruction environnementale.
La France s’est déjà déclarée en faveur d’une loi de l’UE sur le cacao. Il est temps que l’Allemagne prenne le relais. Malgré des signaux positifs de certaines agences gouvernementales allemandes, le ministère fédéral de l’Alimentation et de l’Agriculture (BMEL) n’a manifesté aucun intérêt apparent à soutenir une loi qui protègerait les enfants et notre planète.
Merci d’agir pour protéger les enfants, les populations rurales et l’environnement dans les pays producteurs de cacao et de plaider pour une règlementation de l’UE vis-à-vis de la filière cacao mondiale.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre haute considération.