Pour la suspension des projets de barrages sur le Tapajós
Des millions d’arbres doivent être abattus en Amazonie pour la réalisation de mégas-barrages hydroélectriques. Sur place, les indiens Mundurucús défendent leur territoire ancestral et le fleuve Tapajós. Le projet vient d’être suspendu, mais peut reprendre à tout moment… Agissons pour obtenir son arrêt définitif !
Mises à jour AppelAu président brésilien Michel Temer ; aux dirigeants d’EDF, d’Engie et de toutes les entreprises françaises
“Dirigeants brésiliens, renoncez définitivement aux barrages en Amazonie ! Entreprises françaises, ne postulez pas à la réalisation d’ouvrages sur le Tapajós !”
Le gouvernement brésilien veut à tout prix exploiter les fleuves d’Amazonie pour produire de l’électricité bon marché. Le peuple Mundurucú en fait l’amère expérience avec le projet de barrage São Luiz do Tapajós.
Les Indiens Mundurucús ne sont pas peureux. Ils se présentent eux-mêmes comme des guerriers (Guerreiros) et ont entamé une lutte farouche pour leur territoire. Les fleuves Tapajós, Jamanxim et Teles Pires sont leur foyer. Jamais ils ne l’abandonneront. Il en va de leur survie.
Les opposants au barrage fêtent aujourd’hui une victoire d’étape : l’organisme chargé de la protection de l’environnement du Brésil (IBAMA) a suspendu le projet le 19 avril. Les demandes de la Fondation Nationale de l’Indien (FUNAI) pour la démarcation du territoire ancestral des Mundurucús ont semble-t-il enfin été entendues…
Depuis le lancement de son projet de méga-barrages dans le bassin du rio Tapajós, le gouvernement brésilien refusait pourtant de prendre en compte les Mundurucús comme la Constitution du pays et les traités internationaux l’y obligeaient.
EDF et Engie candidates à la destruction de l’Amazonie et à la violation des droits des peuples autochtones ?
Les sociétés françaises EDF et Engie (ex GDF Suez) ont participé à la réalisation des études d’impact environnemental des grands-barrages dans le bassin du Tapajós. Et envisagent de se porter candidates à la construction du plus grand barrage prévu dans la zone.
La forêt et le territoire des Mundurucús ne sont pas encore sauvés. Le nouveau président brésilien intérimaire Michel Temer est proche du lobby agro-industriel et pourrait relancer le projet d’un simple geste.
Aussi demandons aux autorités brésiliennes l’arrêt définitif de tous les projets de barrages en Amazonie… et aux entreprises françaises de ne pas participer à ces projets !
ContexteInformations supplémentaires
Observatoire des multinationales
• Dossier À qui profitent les grands barrages ?
• Article En Amazonie, les indigènes marchent contre de nouveaux projets de grands barrages
• Article Barrages amazoniens : comment EDF et GDF Suez « étudient » les territoires indigènes avec l’appui de l’armée
• Article EDF construira bien des grands barrages en Amazonie
• Article Brésil, Guyane : EDF se lance dans les grands barrages amazoniens
• Article Obligations vertes : un nouvel outil financier pour sauver le climat, déjà dévoyé
Médias
• Publication de Greenpeace Première victoire pour les Mundurukus en Amazonie
• Article de Basta De la Grande barrière de corail à l’Amazonie, ces sites naturels d’exception menacés par des entreprises françaises
• Article de Slate Grands barrages et climat: l’arbitrage infernal du Brésil
• Blog de Bernard Camoli Rio Tapajós : les études reprennent sous la protection des forces de sécurité
• Article du site Raoni.com Dans le bassin du fleuve Tapajós, un complexe d’usines hydro-électriques menace les indigènes et les riverains
• Campagne STOP TAPAJÓS Le Cacique Raoni Metuktire appelle l'opinion internationale à se mobiliser en faveur du peuple Munduruku
• Article de Survival Les Indiens munduruku contre-attaquent face au barrage Tapajós
En anglais
• Article de International Rivers Tapajós Basin
• Article de Mongabay Brazil's planned Tapajós dams would increase Amazon deforestation by 1M ha
Vidéo : "The Munduruku Indians: Weaving Resistance"
Destinataires de la pétition
En plus de signer la pétition, il vous est possible de contacter directement ses destinataires :
• M. Dilma Roussef, Présidente de la République fédérative du Brésil
Ambassade du Brésil à Paris
34, cours Albert 1er
75008 Paris
Tél : +33 (0)1 45 61 63 00
Courriel : ambassade@bresil.org
• M. Jean-Bernard Lévy, Président-directeur général d’EDF
Électricité de France (siège social)
22-30, avenue de Wagram
75008 Paris
Tél : +33 (0)1 40 42 22 22
Courriel : masteredfcom@edf.fr
• Mme Isabelle Kocher, Directrice générale d’Engie (ex GDF Suez)
Engie (siège social)
1, place Samuel de Champlain
Tour T1, Faubourg de l’Arche
92930 Paris La Défense cedex
Tél : +33 (0)1 44 22 00 00
Formulaire de contact
Au président brésilien Michel Temer ; aux dirigeants d’EDF, d’Engie et de toutes les entreprises françaises
Monsieur le Président,
Monsieur Lévy, Madame Kocher,
Madame, Monsieur,
Le peuple Mundurucú lutte contre la construction de barrages sur le fleuve Tapajós. Les Indiens craignent de voir leur territoire et leurs moyens de subsistance sacrifiés sur l’autel de la croissance économique du Brésil.
Les Mundurucús voient leurs droits bafoués depuis plusieurs années. Leur territoire n’a pas été cartographié. L’administration estime même la région inhabitée. Les Mundurucús n’ont pas été consultés et n'ont pas donné leur approbation au projet Complexo Tapajós, bien que la Constitution brésilienne et la Convention 169 de l'Organisation internationale du travail relative aux peuples indigènes l’y obligent.
Le déroulement du projet de barrages hydroélectriques dans le bassin de Tapajós rappelle inévitablement celui de Belo Monte, imposé de force malgré toutes les critiques et avertissements. Les risques sont grands de voir se reproduire sur le fleuve Tapajós les violations des droits humains et la destruction de la nature ayant eu lieu sur le fleuve Xingú.
Monsieur le Président, je vous exhorte à renoncer à la construction de barrages en Amazonie. Les énergies éolienne et solaire offrent des alternatives à l’énergie hydraulique.
J’encourage aussi les entreprises à ne pas postuler pour la réalisation de ces barrages.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, Monsieur Lévy, Madame Kocher, Madame, Monsieur, à l'assurance de ma considération et de ma vigilance citoyenne.