Non au Grand Canal du Nicaragua !
Le Grand canal du Nicaragua doit permettre aux cargos et pétroliers géants de traverser l’Amérique centrale et faciliter le transit des marchandises vers la Chine. Ce projet pharaonique serait un désastre pour l’homme et la nature : déplacements massifs de population, déforestation tropicale et contamination du Lac Cocibolca.
AppelAu président et au gouvernement du Nicaragua
“Non au sacrifice de la nature et des moyens de subsistance de la population du Nicaragua pour le Canal interocéanique ! Stoppez ce projet désastreux !”
Le Grand canal du Nicaragua doit relier les océans Atlantique et Pacifique. Bien plus grand que celui du Panama - avec 280 km de long, jusqu’à 520m de large et près de 30 mètres de profondeur - cet ouvrage pharaonique à 50 milliards de dollars impliquerait la réalisation entre autres d’écluses géantes, de deux ports, d’une zone franche et d’un oléoduc.
Porté par le président Daniel Ortega qui y voit pour son pays une porte d’entrée dans une ère nouvelle, le projet est rejeté par des milliers d’habitants lors de manifestations publiques. Et pour cause, le canal interocéanique signifierait l’expropriation et le déplacement forcé pour au moins 100.000 d’entre eux ainsi que la destruction de 400.000 ha de forêts tropicales où vivent jaguar, Tapir de Baird et singe araignée de Geoffroy.
Pire, le canal doit permettre aux pétroliers et porte-conteneurs géants de traverser sur 90 km le lac Cocibolca, habitat d’une faune aquatique unique et plus grande réserve d’eau douce d’Amérique centrale.
Le gouvernement nicaraguayen a signé avec l’homme d’affaire chinois Wang Jing un accord de 116 ans pour la construction et l’exploitation du canal. Personne ne sait comment HKND (Hong Kong Nicaragua Development), son conglomérait d’entreprises fantômes immatriculées aux îles Caïmans et d’autres pays, compte assumer les coûts de construction.
« Aucune étude technique et environnementale sérieuse et indépendante n’a été réalisée. La société s’est vue octroyer une concession sur la base d’un rapport très insuffisant qu’elle a elle-même rédigé » déplore l’avocate en droit de l’environnement Monica López Baltodano. La seule chose certaine est que le canal doit faciliter le transport des matières premières, et en premier lieu vers la Chine.
Mobilisons-nous pour stopper ce désastre environnemental et social en préparation !
ContexteVidéo : Nicaragua - un canal sous tension
Informations supplémentaires
En français
• Reportage de Arte Nicaragua : un canal sous tension
• Article du Monde Le projet de Grand Canal du Nicaragua cristallise la colère
• Article de Libération Le Nicaragua dit non au grand canal
• Article de Libération Nicaragua : l’autre canal historique
• Article du Nouvel Observateur Le canal du Nicaragua, un chantier pharaonique
• Article de Mondialisation.ca Le grand canal interocéanique du Nicaragua: une œuvre pharaonique dirigée par un consortium chinois
• Article de La Tribune Canal du Nicaragua : un jeu d'échecs géopolitique et bien des mystères
• Article de l’Humanité Nicaragua : le canal interocéanique va tout couler sur son passage
En espagnol et en anglais
• Livre de Mónica López Baltodano (en .pdf) Recurso por Inconstitucionalidad - 25 Verdades sobre la Concesión del Canal Interoceánico de Nicargua
• Article de Nature Conservation: Nicaragua Canal could wreak environmental ruin
• Article de la BBC Nicaragua canal route: Atlantic-Pacific link unveiled
Destinataires de la pétition
En plus de signer la pétition, il vous est possible de contacter directement ses destinataires :
• M. Daniel Ortega, Président de la République du Nicaragua
• Gouvernement de la République du Nicaragua
Ambassade du Nicaragua à Paris
34, avenue Bugeaud
75016 Paris
Tél : 00 33 (0)1 44 05 90 42
Courriel : contact@amb-nicaragua.fr
Au président et au gouvernement du Nicaragua
Monsieur le Président,
Madame / Monsieur le Ministre,
Le projet de canal interocéanique du Nicaragua viole la Constitution de votre pays, ne nombreuses lois nationales et plus de dix accords internationaux conclus dans le domaine de l'environnement.
Le tracé du canal empiète sur sept zones protégées. Le Grand canal signifierait la destruction de 193.000 à 400.000 hectares de forêts tropicales et trésors naturels. Il menacerait le système hydrologique et la biodiversité du Nicaragua, diviserait le pays en deux et provoquerait le déplacement de milliers d’habitants.
Le lac Cocibolca, si essentiel du point de vue écologique et économique, serait gravement contaminé. Des scientifiques mettent en garde sur les conséquences désastreuses qu’auraient entre autres les hydrocarbures et le sel marin sur la plus grande réserve d’eau douce d’Amérique centrale.
Des organisations nicaraguayennes estiment de leur côté que, outre les dommages causés à la nature, le gouvernement n’a pas non plus pris en compte les risques élevés de séisme, de cyclones et de sécheresses.
La construction du canal porte déjà de graves atteintes aux droits des habitants, dont ceux des populations autochtones. Les personnes s’opposant au projet font l’objet d’attaques de la police, d’intimidation de la part des militaires et même de détention illégale.
Je trouve inacceptable la limitation des droits de la population. Compte tenu de l’absence d’études scientifiques et environnementales sérieuses réalisées au préalable, je considère irresponsable la mise en œuvre de ce type de projets d’investissement.
Je demande au gouvernement du Nicaragua de déclarer l’infaisabilité du canal interocéanique et d’annuler le projet immédiatement.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, Madame / Monsieur le Ministre, à l'assurance de ma considération et de ma vigilance citoyenne.
La forêt tropicale est l’habitat naturel ayant la plus grande biodiversité au monde. Mais elle est gravement menacée. Chaque année elle perd environ 150.000 kilomètres carrés, soit plus de 40 terrains de football par minute !
Les arbres géants sont abattus pour l’industrie du bois et des meubles, ou pour faire place à des plantations immenses de palmiers à huile, de canne à sucre et de soja. Le poumon vert de la Terre disparait aussi à cause des mones d’or et de cuivre, de l’extraction de pétrole et des barrages électriques. Les conséquences sont dévastatrices :
• Environ la moitié des espèces animales et végétales vivent dans les forêts tropicales. Orang-outans, tigres et toucans ont besoin de la forêt pour survivre. A cause de la déforestation, 150 espèces disparaissent chaque jour.
• 60 millions d’autochtones vivent dans et de la forêt pluviale. Ils utilisent ses ressources sans la détruire. Mais ils sont de plus en plus souvent expulsés et menacés.
• Les forêts pluviales sont essentielles pour la stabilité du climat et la conservation des sols. Leur destruction aboutit à encore plus d’émissions de CO2 dans l’atmosphère, d’inondations et de glissements de terrains.
Telle est la réalité. Nous ne pourrons préserver les dernières forêts tropicales qu’avec votre aide !