Bolsonaro : ouverture d’une enquête préliminaire de la CPI pour génocide

5 janv. 2021

Des organisations brésiliennes de défense des droits de l’homme avaient porté plainte contre Jair Bolsonaro pour génocide et crimes contre l’humanité auprès de la Cour pénale internationale. Une initiative soutenue par Sauvons la forêt avec une pétition. La CPI a retenu les charges et décidé l’ouverture d’une enquête préliminaire contre le président brésilien.

Il y a un peu plus d’un an, le collectif brésilien des avocats des droits de l’homme (CADHu) et la Commission des droits de l’homme Dom Paulo Evaristo Arns ont remettaient un rapport de 71 pages à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye et demandaient à la procureure de la Cour pénale, Fatou Bensouda, d’enquêter sur le président brésilien au motif d’incitation au génocide et attaques systématiques contre les peuples indigènes.

La CPI a retenu les charges et décidé l’ouverture d’une enquête préliminaire. En d’autres termes, le tribunal examine actuellement l’opportunité d’entamer une procédure pénale à l’encontre du président brésilien. L’objectif est de savoir « si, sur la base des informations disponibles, les crimes présumés relèvent de la compétence de la Cour pénale internationale », précise la procureure Fatou Bensouda.

Une telle enquête menée par la CPI contre un président brésilien constitue une première. La procédure signifie une grave atteinte à la réputation du Brésil, qui se considère comme une puissance de premier plan en Amérique latine. Les sectes et églises évangéliques libres, qui ont aidé le politicien d’extrême droite à accéder à la fonction suprême et appuyé la politique, ont également un rôle particulièrement discutable.

Sauvons la forêt soutient l’initiative des organisations brésiliennes avec la pétition « Signez contre le génocide de Bolsonaro ! » qui a collecté plus de 225 000 signatures à ce jour.

Informations supplémentaires

• Brasil de Fato  Tribunal Penal Internacional investiga Bolsonaro; o que isso significa?
• Valor Econômico  Caso contra Bolsonaro passa a ser oficialmente estudado no Tribunal de Haia