L’OMS demande la suspension du commerce d’animaux sauvages

Marché d’animaux sauvages La vente de mammifères sauvages sur les marchés présente un risque de transmission de nouvelles maladies infectieuses à l’homme (© Sony Herdiana/shutterstock.com)

18 mai 2021

Le marché de Wuhan, en Chine, a tout de suite été soupçonné d’être le point de départ ou un amplificateur de la pandémie de Covid 19. Sauvons la forêt et d’autres organisations écologistes avaient appelé à la fermeture des marchés aux animaux sauvages dès février 2020. L’OMS vient de s’exprimer en ce sens dans une nouvelle directive.

Dans son document, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle les gouvernements du monde entier à mettre fin au commerce de mammifères vivants, capturés à l’état sauvage, sur les marchés traditionnels. Il s’agit d’une mesure d’urgence sanitaire dont le but est d’empêcher la propagation de nouvelles maladies infectieuses et qui est nécessaire tant que les risques n’ont pas été analysés et les conditions d’hygiène améliorées.

70% des pandémies et des épidémies, comme le SRAS, Ebola et le Covid-19, sont des zoonoses, c’est-à-dire des maladies infectieuses transmises à l’homme par les animaux. Selon l’OMS, les mammifères sauvages présentent un risque particulièrement élevé pour le développement de nouvelles maladies : « il existe un risque de transmission directe à l’être humain par contact avec la salive, le sang, l’urine, le mucus, les matières fécales ou d’autres fluides organiques d’un animal infecté. »

Les agents pathogènes présents chez les oiseaux peuvent également infecter les humains, comme cela s’est produit lors de l’épidémie de grippe aviaire de 1997.

Dans le cas du Covid-19, il est plus que probable que le virus a pour origine la chauve-souris et qu’il a été transmis à l’être humain via un autre animal. Cet intermédiaire pourrait être le pangolin.

Les experts de l’OMS sont conscients que des millions de personnes dépendent des marchés traditionnels pour leur nourriture et leurs moyens de subsistance. En même temps, ces lieux présentent un risque d’infection pour les employés et les clients. La viande de brousse est considérée comme un symbole de richesse et un mets délicat dans de nombreux pays. Le personnel de cuisine des restaurants haut de gamme, où elle est proposée, est particulièrement menacé.

Les marchés aux animaux sauvage ne sont qu’une partie du problème. La destruction rapide des forêts tropicales contribue également de manière significative au risque de nouvelles pandémies. En pillant la nature et en déboisant à outrance, l’homme se rapproche fatalement de la faune sauvage. Ainsi, les agents pathogènes mortels peuvent se propager toujours plus facilement et rapidement. Dans les écosystèmes intacts, en revanche, la multitude d’espèces animales empêche la propagation des virus.

Nous devons préserver la nature et endiguer la disparition des espèces, sinon une prochaine pandémie paraît inévitable.

Il est toujours possible de signer notre pétition pour la fermeture des marchés d’animaux sauvages.

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