Cartographie de la menace pétrolière et gazière en Afrique
21 nov. 2022
L’industrie des combustibles fossiles est en train de s’implanter en Afrique. De nouvelles cartes montrent l’ampleur de la menace : rien que dans le bassin du Congo, la zone forestière menacée représente presque deux fois la taille de l’Allemagne.
La situation est particulièrement dramatique en République démocratique du Congo. Le gouvernement de Kinshasa met actuellement aux enchères 30 blocs pétroliers et gaziers, dont beaucoup se trouvent dans des forêts tropicales, des tourbières et dans des aires protégées. Une coalition d’organisations environnementales africaines et internationales, à laquelle participe Sauvons la forêt, critique vivement cette situation. Si vous ne l’avez pas encore fait, il vous est encore possible de signer notre pétition commune.
Le rapport intitulé "Le Congo dans la ligne de mire" contient plusieurs nouvelles cartes qui montrent l’ampleur de la menace. Alors que la lutte contre le dérèglement climatique nécessite l’abandon des énergies fossiles dans le monde entier, la superficie des terres allouées à la production de pétrole et de gaz est appelée à quadrupler en Afrique. 30% de celles-ci chevauchent des forêts tropicales denses. Le bassin du Congo, qui abrite la deuxième plus grande forêt tropicale de la planète, pourrait être particulièrement touché : la zone forestière menacée représente presque deux fois la taille de l’Allemagne.
36,5 millions de personnes, en particulier les membres de 150 groupes ethniques, seraient touchées par les projets pétroliers et gaziers existants et projetés dans le seul Bassin du Congo. On peut craindre des conséquences catastrophiques pour la santé et les moyens de subsistance et les droits humains de la population, comparables à la situation dans le delta du Niger.
L’étude, qui a été réalisée par les organisations Rainforest Foundation UK et Earth InSight, présente des alternatives à l’exploitation pétrolière et gazière, souligne le grand potentiel en matière d’énergie renouvelable de l’Afrique et appelle à un soutien bien plus important aux populations locales et autres défenseurs de la forêt tropicale.