Rappel : le libre-échange aggrave les crises !

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen L’UE, ici représentée par la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, promeut imperturbablement le libre-échange (© World Economic Forum)

16 janv. 2023

Le Forum économique mondial réunit à Davos les responsables des crises du climat, de l’environnement et de la société : les politiciens et dirigeants économiques de haut rang qui prônent un modèle économique basé sur le libre-échange et la consommation.

« Mais le libre-échange n’est pas un remède aux crises », avertit Marianne Klute, présidente de Sauvons la forêt.


« Le libre-échange sert la soif de profit des multinationales et met en danger le climat, l’environnement et les droits des personnes. Les petits paysans et les autochtones en particulier souffrent lorsque les intérêts économiques règnent en maître. Nous devons réduire de manière drastique et rapide notre consommation excessive, qui est à l’origine des crises actuelles ; et le libre-échange favorise purement et simplement l’inverse. »

L’accord de libre-échange (ALE) projeté actuellement entre l’UE et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) est particulièrement alarmant. Il menace directement la forêt amazonienne et les savanes du Cerrado, ainsi que leurs habitants, car l’un de ses objectifs est d’augmenter les exportations de soja et de viande de bœuf sud-américains vers l’Europe.

L’ALE est longtemps resté en suspens. Cela a été dû en partie à la politique de l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro, dirigée contre les autochtones et qui a conduit à la dévastation de l’Amazonie à une échelle catastrophique. L’accord vient de prendre aujourd’hui un nouvel élan avec l’arrivée au pouvoir de Lula.

« Même si le président Lula da Silva a pris des premières mesures importantes pour la protection de la forêt tropicale et des droits des autochtones, celles-ci sont loin d’être suffisantes pour promouvoir l’accord de libre-échange », Marianne Klute, présidente de Sauvons la forêt.

« Les prétendues améliorations de l’accord de libre-échange sont cosmétiques et ne résolvent pas le problème de fond. Aucun scénario n’est concevable, dans lequel le libre-échange profite à l’environnement et aux personnes. Il est toujours nuisible. »

402 553 citoyennes et citoyens ont signé une pétition de Sauvons la forêt contre le projet d’accord de libre-échange UE-Mercosur.

La pétition demande au président français Emmanuel Macron, à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et aux autres gouvernements des États membres de l’UE :

« L’accord de libre-échange projeté avec les Etats du Mercosur constitue une grave menace pour l’homme et la nature. Merci de le rejeter. »

Si vous ne l’avez pas encore fait, il vous est encore possible de signer la pétition.


  1. nouvel élan

    La Suède assure actuellement la présidence du Conseil de l’Union Européenne et l’Espagne prendra le relais au second semestre 2023. Les gouvernements de ces deux pays sont considérés comme des promoteurs du libre-échange.

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