Nouvelles arrestations d’opposants au projet pétrolier EACOP
30 nov. 2023
La criminalisation des opposants aux projets pétroliers par les autorités se poursuit en Ouganda. Le 24 novembre, sept étudiants ont de nouveau été arrêtés à Kampala lors d’une manifestation pacifique contre la construction de l’oléoduc EACOP. Ils ont été conduits à la prison de haute sécurité de Luzira.
Des représentants de la société civile qualifient d'"instrumentalisation des tribunaux" l’intervention policière contre les défenseurs du climat, les autorités exploitant "des vides juridiques pour emprisonner les critiques".
Les étudiants allaient au Parlement ougandais avec une pétition demandant l’arrêt de la construction de l’oléoduc EACOP. Leur action avait été déclenchée par des informations selon lesquelles des banques chinoises envisageaient de financer le projet controversé.
Les activistes ont été détenus pendant quatre jours par la police, puis ont été transférés à la prison de Luzira, où ils resteront détenus jusqu’au 8 décembre. Une libération sous caution leur a été refusée.
« Alors que le monde se dirige vers les énergies renouvelables, l’Ouganda a décidé de réduire au silence la jeunesse qui se bat pour notre avenir à tous. Nous devons être solidaires de ces militants injustement emprisonnés pour avoir revendiqué leurs droits démocratiques et humains », peut-on lire dans une déclaration diffusée sur WhatsApp.
Sauvons la forêt appelle les autorités ougandaises à libérer immédiatement les étudiants (#FreeTheStudents) et à faire respecter les libertés civiques.
Des étudiants ont été arrêtés à plusieurs reprises pour avoir dénoncé l’EACOP. Sauvons la forêt avait fait campagne en soutien à neuf étudiants jusqu’à l’abandon des poursuites, le 6 novembre 2023, après plus d’un an de "procédure".
Une large alliance d’organisations de défense de l’environnement et des droits humains s’oppose à l’oléoduc EACOP. Sauvons la forêt a lancé une pétition qu’il est encore possible de signer.