La Nouvelle-Guinée, un trésor naturel menacé dans le Pacifique

Carte de la Nouvelle-Guinée L’île de Nouvelle-Guinée est divisée en deux : l’ouest fait partie de l’Indonésie, tandis que l’est constitue l’État indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée (© Rettet den Regenwald e.V.) Des indigènes marchent en file Les indigènes Moi Kelim vivent de la pêche et de la chasse (© Ulet Ifansasti) Photo aérienne, prise par drone, de zones forestières défrichées à Sorong en Papouasie occidentale Coupe rase à Sorong par les entreprises d’huile de palme (© WatchDoc) Un groupe de Papous en vêtements traditionnels tenant un certificat Grâce à ce certificat, les indigènes Afsya peuvent faire valoir leurs droits forestiers (© Pusaka) Franky Samperante Franky Samperante, directeur de Pusaka (© Pusaka) Nepenthes Nepenthes (© Charlotte Bleijenberg/Istockphoto) Goura de Victoria Goura de Victoria (© CC BY-SA 4.0/Fabian Horst)

8 mars 2025

La plus grande île tropicale de la planète abrite une diversité biologique et culturelle unique. Dans sa moitié occidentale, qui appartient à l'Indonésie, la nature est massivement exploitée depuis 20 ans, au détriment des populations autochtones. Sauvons la forêt les soutient dans la défense de leur territoire et de leurs moyens de subsistance.

La Nouvelle-Guinée

est la deuxième plus grande île du monde avec 785 753 km². Située au nord de l’Australie, près de l’équateur, la Nouvelle-Guinée est divisée en deux parties. L’Indonésie occupe depuis 1963 sa partie occidentale, qu’elle a annexée en 1969. Ce territoire porte le nom de Papouasie depuis 2002. La partie orientale est devenue l’État indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée en 1975.


Population humaine

La Nouvelle-Guinée possède une diversité culturelle remarquable avec environ 1000 peuples indigènes et 800 langues parlées. Plus de 300 tribus papoues vivent dans la partie occidentale de l’île. Celles-ci se distinguent ethniquement des Indonésiens, qui se sont emparés de la région en 1963. Aujourd’hui encore, les Papous sont discriminés par ces derniers. Les peuples des hautes terres de l’intérieur, dans les plaines marécageuses, sont avant tout des chasseurs-cueilleurs qui vivent de l’agriculture et de l’élevage.

 

Destructions

Le gouvernement indonésien aime appuyer sa politique économique sur la "mise en valeur" de la Papouasie. Dans les faits, cela s’est traduit par le défrichement de milliers de kilomètres carrés de forêt tropicale au cours des vingt dernières années, afin d’exploiter ou de produire de l’huile de palme, de l’or, du cuivre, du bois tropical, du papier, des rizicultures et des plantations de canne à sucre géantes. Face à ces attaques, les Papous autochtones se battent avec détermination pour préserver la nature, leurs moyens de subsistance et leur culture. Avec succès !

 

Conservation

« L’objectif de notre lutte est d’assurer une vie juste aux populations autochtones. L’exploitation des ressources naturelles doit respecter et protéger les droits humains, garantir la préservation de la biodiversité et de l’environnement. L’attention internationale peut mettre un terme à la déforestation. Le monde doit comprendre l’importance de la Papouasie pour la biodiversité et le climat. »

Franky Samperante, directeur de Pusaka, organisation partenaire de Sauvons la forêt en Indonésie

  

Biodiversité

La nature de Nouvelle-Guinée comprend une mosaïque variée d’écosystèmes allant des récifs coralliens aux forêts vierges de basse altitude et aux hautes montagnes. « Avec plus de 13 000 espèces végétales, la Nouvelle-Guinée possède la flore insulaire la plus importante au monde », a établi une équipe de chercheurs de l’université de Zurich. Le taux d’endémisme de 68% de cette flore est également unique. La faune de la Nouvelle-Guinée est tout aussi variée avec ses kangourous arboricoles, ses marsupiaux, ses casoars et autres magnifiques oiseaux de paradis.

  

Regenwald Report

Cet article est extrait du numéro 1/2025 de notre bulletin d’information trimestriel germanophone "Regenwald Report". 
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