E.On : ne brûlez pas nos forêts !
25 sept. 2014
Sauvons la forêt a remis la pétition « E.On veut brûler les forêts françaises à Gardanne ! » au siège social du groupe allemand E.On à Düsseldorf. Nous avons remis la liste des presque 114 000 personnes qui, de par le monde, ne veulent pas voir leurs forêts brûlées dans une centrale à biomasse pour produire une soi-disant énergie propre.
Le géant allemand de la distribution d’énergie E.On est en train de convertir la centrale thermique Provence 4 à la biomasse. Au début de l’été, l’association Sauvons la forêt a rejoint les nombreux opposants à ce projet car nous considérons aberrant de voir des milliers d’arbres sains coupés et brûlés chaque année pour produire une énergie soi-disant propre.
Le jeudi 25 septembre 2014, nous avons été reçus au siège social d’E.On à Düsseldorf par le directeur de la communication et des affaires publiques Guido Knott et par la directrice du département développement durable Anette Bickmeyer. Ils ont ensemble accusé réception des presque 114 000 signatures de notre pétition et écouté nos revendications.
Au cours de notre entretien d’environ une heure, nous avons exposé notre position et posé différentes questions à nos interlocuteurs : d’où proviendra le bois et quelles espèces d’arbres seront brûlées dans la centrale Provence 4 ? Pourquoi des grumes sont-elles livrées depuis un mois sur le site alors que la phase de test n’a pas officiellement commencé ? Quelle est l’origine de ces grumes ? De quels arbres sont-elles issues ? etc. Nos interlocuteurs ont affirmé être ouverts au dialogue mais n’ont pas été en mesure de répondre à ces questions concrètes.
Nous nous demandons de notre côté comment il peut se faire qu’aucune étude indépendante n’ait été réalisée pour évaluer les impacts de la conversion à la biomasse de la centrale de Gardanne. Personne n’aurait-il donc pensé aux conséquences pour les filières d’approvisionnement de la demande supplémentaire d’environ un million de tonnes de bois par an dans cette région ? Personne n’aurait pensé non plus aux conséquences environnementales et sociales d’un projet d’une telle ampleur ?
Nous sommes curieux de lire les réponses que les représentants d'E.On ont promis de nous faire parvenir.