La nouvelle route de la soie et son impact sur la planète
8 août 2018
Les orangs-outans ou l'énergie hydraulique ? Explications sur l'initiative colossale de la Chine de « nouvelle route de la soie » et de son impact sur les dernières régions sauvages de l'Asie du Sud-Est et ailleurs.
Dans un podcast récent, l'écologiste Bill Laurance jette un regard incisif sur le projet « Belt & Road » (ou « nouvelle route de la soie ») de la Chine et la lourde menace qu'il fait peser sur l'environnement : près de 7000 projets d'infrastructure, d'extraction minière, d'énergie fossile, de coupe de bois et autres liés à l'industrie extractive sur une vaste partie du globe.
Initialement, l'initiative Belt & Road devait englober la moitié de la planète : le Pacifique Sud, l'Asie du Sud-Est, l'Indochine, l'Asie de l'Est, l'Asie centrale, le Moyen-Orient, l'Europe et l'Afrique.
Elle vient d'être élargie démesurément et inclut désormais l'Amérique du Sud, l'Amérique centrale et les Caraïbes.
Il s'agit donc sans doute de la plus grande crise environnementale de notre époque. Tandis que le président chinois Xi Jinping avance le caractère « écologique », « durable » et « circulaire » du projet, Laurance dénonce des propos gravement mensongers.
Cet entretien aborde notamment la question de l'orang-outan de Tapanuli, l'espèce de grand singe la plus rare au monde et dont l'un des principaux projets financés et menés par la Chine dans le cadre de la Belt & Road pourrait bientôt sonner le glas.
Écoutez le podcast (en anglais) et décidez vous-même si le projet Belt & Road est réellement « durable ».
Laurance et ses collègues chercheurs à ALERT sont des penseurs éminents sur la biodiversité et les activités humaines qui la menace.