Stop à l’exploitation du pétrole dans le parc Yasuní !
L’Equateur veut attribuer une nouvelle concession pétrolière à l’intérieur du Parc Yasuni. Le territoire concerné abrite la peut-être plus grande biodiversité de la planète ainsi que des peuples volontairement isolés. Signez notre pétition pour empêcher l’exploitation du pétrole dans le bloc 55 !
Mises à jour AppelAu Président, au Vice-président et aux Ministres de l’environnement et de la justice de l’Equateur
“Merci d’interdire l’exploitation du pétrole dans le bloc 55 afin de préserver la biodiversité de Yasuní et le territoire de peuples volontairement isolés”
Le pétrole est déjà exploité dans les blocs 12, 15, 16 et 31 à l’intérieur du Parc national Yasuni en Equateur. Le gouvernement du pays, fort d'un permis venant d’être promulgé par son ministère de l’environnement, souhaite attribuer une nouvelle concession dans la partie sud-ouest de ce site naturel exceptionnel : le bloc 55, nommé aussi « Campo Armadillo ».
Pour le mouvement des YASunidos, ou « défenseurs de Yasuni », une exploitation pétrolière sans graves dommages sociaux et écologiques n’est pas possible. Son porte-parole Pato Chavez demande ainsi le « refus de toutes forme d’exploitation des ressources » dans cette zone afin de protéger les indiens vivant en isolement volontaire.
L’exploitation pétrolière dans le bloc 55 aurait par ailleurs des « conséquences désastreuses pour l’existence fragile et menacée » du territoire estime l’avocat Pablo Piedras. Selon les données de l’UICN, la zone abrite 33 espèces menacées d’extinction.
En 2009, l’état équatorien avait interrompu des études de prospection pétrolière dans le Campo Armadillo à cause de la présence de deux peuples vivant dans l'isolement volontaire, les Tagaeri et les Taromenane. Dans son article 57, la Constitution équatorienne décrit l’exploitation de matières premières sur le territoire d’Indiens isolés comme un ethnocide.
Quatre ans plus tard, le gouvernement équatorien changeait son fusil d’épaule : il allait jusqu’à nier l’existence même des Tagaeri, des Taromenane ou d’autres peuples cachés dans la zone, ouvrant grand la porte à l’exploitation du pétrole.
Différentes organisations agissant depuis plusieurs années à la protection des peuples isolés ont adressé une lettre ouverte au gouvernement de l’Equateur. Merci de signer et de diffuser leur appel pour la préservation de ce paradis naturel et des Indiens isolés.
Contexte
Informations supplémentaires
En français
• Article du Monde L'Equateur donne son feu vert à l'exploitation du parc Yasuni
• Article de Courrier International Equateur. Le dilemme de l’or noir
• Article du Monde Equateur : "Yasuni ITT" ou l'échec de la non-exploitation du pétrole
• Article de Courrier International Equateur-Allemagne. Tensions diplomatiques autour du parc naturel Yasuni
En espagnol
• Page officielle YASunidos
• Publication officielle Constitution de la République de l’Equateur
• Plan de présence de peuples isolés (réalisé par les ministères de la justice et de l’environnement) Pueblos Aislados borrados del mapa
Destinataires de la pétition
En plus de signer la pétition, il vous est possible de contacter directement ses destinataires :
• M. Courriel Rafael Correa, Président de la République de l’Equateur
• M. Jorge Glas, Vice-président de la République de l’Equateur
• Mme Lorena Tapia, Ministre de l’Environnement de la République de l’Equateur
• Mme Ledy Zúñiga Rocha, Ministre de la justice, des droits de l’homme et des cultes de la République de l’Equateur
Ambassade de la République de l’Equateur
34, avenue de Messine
75008 Paris
Tél : 01 45 61 10 21
Fax : 01 42 56 06 64
Courriel ambassade : eecuparis@mmrree.gov.ec
Courriel Rafael Correa : rafael.correa@presidencia.gob.ec
Courriel Jorge Glas : jorge.glas@vicepresidencia.gob.ec
Courriel Lorena Tapia : lorena.tapia@ambiente.gob.ec
Courriel Ledy Zúñiga Rocha : zunigal@minjusticia.gob.ec
Il vous est aussi possible de leur écrire directement sur les réseaux sociaux :
Facebook: https://www.facebook.com/MashiRafael/
Twitter: https://twitter.com/mashirafael
Lettre ouverte pour la protection des peuples Tagaeri et Taromenane
Econ. Rafael Correa D.
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE D'EQUATEUR
Ing. Jorge Glas E.
VICE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE D'EQUATEUR
Dra. Lorena Tapia
MINISTRE DE L'ENVIRONNEMENT
Dra. Ledy Zúñiga R.
MINISTRE DE LA JUSTICE, DES DROITS DE L'HOMME ET DES CULTES
Quito, 12 octobre 2015
Madame, Monsieur,
Profondément inquiets par la remise imminente de la licence environnementale concernant le Bloc 55, mieux connu sous le nom de « Campo Armadillo », là même où sont morts Héctor España et Luis Castellanos en 2005 et 2008; là où on été récolté plus de 5000 témoignages (dont beaucoup d'entre eux sont récents) ; et là où les documents du ministère de l'environnement et le Plan des « Mesures de Précaution » reconnaissent la présence de «Peuples Indigènes en Isolement Volontaire»(PIAV) [1], nous alertons que le lancement des opérations pétrolières dans le Bloc 55, serait désastreux non seulement pour les PIAV, mais aussi pour la crédibilité de votre gouvernement et pour celle de l'institution chargée de la protection des droits des Tagaeri et des Taromenane.
Nous vous rappelons que selon les directives de la Politique Nationale des Peuples en Situation d'Isolement Volontaire, l'état doit garantir :
• La possession ancestrale des territoires, lieux de vie de ces peuples et indispensables à leurs activités de subsistance; ainsi que leur l'intangibilité ;
• La mobilité de ces peuples en fonction de leurs normes culturelles;
• La reconnaissance du fait que la présence des Tagaeri, Taromenani et des autres peuples en situation d'isolement volontaire permet la conservation de vastes parties du Parc National Yasuni;
• que leur extermination ne soit jamais ni considéré comme un moyen pour faciliter les activités extractivistes en Amazonie, ni comme un dommage collatéral inévitable[2].
Les Directives Stratégiques pour l'Action, prévoient l'obligation de: “Renforcer le principe d'intangibilité”, et il est également mentionné comme priorité d'établir” une nouvelle organisation territoriale qui empechera la mise en place des opérations petrolières dans les zones d'affectations du territoire des Tagaeri et des Taromenani”.
En plus des recommandations du rapport de 2013 de la Commission interaméricaine des droits de l'homme concernant“les Peuples Indigènes en Isolement Volontaire et non contactés dans le continent américain, section Ressources Naturelles [3]: il est affirmé que l'état devra “s'abstenir d'octroyer des licences ou des autorisations dans le but de mener des activités relatives à l'extraction des ressources naturelles, comme par exemple les activités d'extraction minière et celles relatives aux hydrocarbures, à la déforestation ou encore à l'agro-industrie, dans les zones de présence ou de passage des peuples indigènes en situation d'isolement volontaire et non contactés.
Le respect de la loi et de la constitution implique la fermeture définitive du Bloc 55 (Armadillo), l'annulation de toutes les concession pétrolières autorisées dans cette zone, ainsi que l'élargissement de la zone intangible des Tagaeri Taromenane, par l'inclusion du Bloc 55. Et au delà, nous devons aller vers la définition d'un territoire dans le but de protéger éternellement l’intégrité et les droits humains des peuples Tagaeri et Taromenane, pour ainsi empêcher un ethnocide.
“Un puit de plus dans le parc Yasuni, un jour de moins dans l'existence des Tagaeri et des Taromenane.”
Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.
[1] Le Ministère de l'Environnement et le Ministère de la Justice, des droits de l'homme et des cultes, ont transmis en avril 2013, une carte (http://bit.ly/1LmSnht) sur laquelle est identifiée la présence de quatre groupes de PIAV, dont le “Grupo Armadillo”.
[2] “ Politique Nationale pour les Peuples en Situation d'Isolement Volontaire”; Gouvernement Nationale de la République d’Équateur. Pp. 6, 7
[3] “Peuples indigènes en isolement volontaire et non contactés des Amériques”, section Ressources Naturelles”; Commission interaméricaine des droits de l'homme. Pp. 81
Au Président, au Vice-président et aux Ministres de l’environnement et de la justice de l’Equateur
Monsieur le Président,
Monsieur le Vice-président,
Madame la Ministre,
Je souhaite apporter mon soutien à la lettre ouverte pour la protection des peuples Tagaeri et Taromenane (voir plus bas le courrier dans son intégralité).
Je partage ses préoccupations suite à la promulgation par le ministère de l’environnement d’un permis rendant possible l’exploitation pétrolière dans le bloc 55 à l’intérieur du Parc national Yasuní.
Le « Campo Armadillo » est le foyer de peuples indigènes vivant dans l’isolement volontaire. Je vous demande de préserver l’intégrité de leur territoire et de respecter leurs droits afin d’empêcher un ethnocide.
Je vous demande l’abandon définitif du projet d’exploitation pétrolière dans le bloc 55 et le retrait de toutes les concessions octroyées jusqu’ici dans la zone intangible des peuples isolés Tagaeri et Taromenane.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, Monsieur le Vice-président, Madame la Ministre, à l'assurance de ma considération et de ma vigilance citoyenne.
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LETTRE OUVERTE POUR LA PROTECTION DES PEUPLES TAGAERI ET TAROMENANE
Quito, 12 octobre 2015
Madame, Monsieur,
Profondément inquiets par la remise imminente de la licence environnementale concernant le Bloc 55, mieux connu sous le nom de « Campo Armadillo », là même où sont morts Héctor España et Luis Castellanos en 2005 et 2008; là où on été récolté plus de 5000 témoignages (dont beaucoup d'entre eux sont récents) ; et là où les documents du ministère de l'environnement et le Plan des « Mesures de Précaution » reconnaissent la présence de «Peuples Indigènes en Isolement Volontaire»(PIAV) [1], nous alertons que le lancement des opérations pétrolières dans le Bloc 55, serait désastreux non seulement pour les PIAV, mais aussi pour la crédibilité de votre gouvernement et pour celle de l'institution chargée de la protection des droits des Tagaeri et des Taromenane.
Nous vous rappelons que selon les directives de la Politique Nationale des Peuples en Situation d'Isolement Volontaire, l'état doit garantir :
- La possession ancestrale des territoires, lieux de vie de ces peuples et indispensables à leurs activités de subsistance; ainsi que leur l'intangibilité ;
– La mobilité de ces peuples en fonction de leurs normes culturelles;
– La reconnaissance du fait que la présence des Tagaeri, Taromenani et des autres peuples en situation d'isolement volontaire permet la conservation de vastes parties du Parc National Yasuni;
– que leur extermination ne soit jamais ni considéré comme un moyen pour faciliter les activités extractivistes en Amazonie, ni comme un dommage collatéral inévitable[2].
Les Directives Stratégiques pour l'Action, prévoient l'obligation de: “Renforcer le principe d'intangibilité”, et il est également mentionné comme priorité d'établir” une nouvelle organisation territoriale qui empechera la mise en place des opérations petrolières dans les zones d'affectations du territoire des Tagaeri et des Taromenani”.
En plus des recommandations du rapport de 2013 de la Commission interaméricaine des droits de l'homme concernant“les Peuples Indigènes en Isolement Volontaire et non contactés dans le continent américain, section Ressources Naturelles [3]: il est affirmé que l'état devra “s'abstenir d'octroyer des licences ou des autorisations dans le but de mener des activités relatives à l'extraction des ressources naturelles, comme par exemple les activités d'extraction minière et celles relatives aux hydrocarbures, à la déforestation ou encore à l'agro-industrie, dans les zones de présence ou de passage des peuples indigènes en situation d'isolement volontaire et non contactés.
Le respect de la loi et de la constitution implique la fermeture définitive du Bloc 55 (Armadillo), l'annulation de toutes les concession pétrolières autorisées dans cette zone, ainsi que l'élargissement de la zone intangible des Tagaeri Taromenane, par l'inclusion du Bloc 55. Et au delà, nous devons aller vers la définition d'un territoire dans le but de protéger éternellement l’intégrité et les droits humains des peuples Tagaeri et Taromenane, pour ainsi empêcher un ethnocide.
“Un puit de plus dans le parc Yasuni, un jour de moins dans l'existence des Tagaeri et des Taromenane.”
Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.
[1] Le Ministère de l'Environnement et le Ministère de la Justice, des droits de l'homme et des cultes, ont transmis en avril 2013, une carte (http://bit.ly/1LmSnht) sur laquelle est identifiée la présence de quatre groupes de PIAV, dont le “Grupo Armadillo”.
[2] “ Politique Nationale pour les Peuples en Situation d'Isolement Volontaire”; Gouvernement Nationale de la République d’Équateur. Pp. 6, 7
[3] “Peuples indigènes en isolement volontaire et non contactés des Amériques”, section Ressources Naturelles”; Commission interaméricaine des droits de l'homme. Pp. 81