Sundarbans : patrimoine mondial menacé par le charbon

Gros plan sur un tigre léchant la tête de son petit tigronEnviron 100 tigres du Bengale vivent dans les mangroves des Sundarbans
185 415 signatures

Les forêts de mangrove des Sundarbans sont une barrière naturelle contre les cyclones et les tsunamis. Elles sont aussi un foyer pour l’homme et le tigre. Le Bangladesh et l’Inde veulent pourtant construire une méga-centrale à charbon près du site du Patrimoine mondial. Exhortons la banque Exim India à ne pas financer ce projet !

Appel

Au PDG d’Exim Bank of India

“Le projet de centrale à charbon de Rampal menace les habitants et la nature exceptionnelle des Sundarbans. Merci de ne pas financer sa réalisation !”

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Personne ne sait exactement combien d’îles se trouvent dans la région des Sundarbans. Elles sont des milliers à composer la plus grande zone de forêts de mangroves de la planète. Cette merveille de la nature dans le delta du Gange, du Brahmapoutre et du Meghna offre un foyer aux dauphins d’eau douce, crocodiles marins et autres pythons, ainsi qu’à une centaine de tigres du Bengale.

L’Unesco a classé le cœur des Sundarbans site du patrimoine mondial en raison de son exceptionnelle biodiversité. Mais l’institution onusienne a envoyé des experts dans la région car ce paradis est en danger.

L’Inde et le Bangladesh veulent édifier une méga-centrale à charbon à Rampal, à seulement 14 kilomètres de la limite des mangroves. Les travaux ont déjà commencé.

Les écologistes craignent le pire : la centrale thermique de 1320 Megawatt pourrait avoir de graves impacts sur les fragiles écosystèmes et provoquer la disparition de nombreuses espèces. Les mangroves sont une zone de reproduction pour la faune aquatique. Les rejets de la centrale dans la rivière Passur pourraient ainsi menacer la sécurité alimentaire de plus de deux millions d’habitants.

L'usine devrait également rejeter 220 tonnes de polluants toxiques dans l’atmosphère par jour et exacerber le changement climatique par l’émission de grandes quantités de gaz carbonique.

La méga-centrale de Rampal assurerait à terme la cargaison de 500 charbonniers chaque année. Comment ne pas craindre accidents et déversements d'hydrocarbures des navires supposés naviguer en toute sécurité sur 65 kilomètres dans le labyrinthe d'îles ?

La banque Exim Bank of India - détenue à 69% par l’Inde - doit financer le projet à hauteur de 1,6 milliard de dollars.

Aidons les habitants et la nature des Sundarbans en demandant à l’Exim Bank of India de se retirer du projet.

Contexte

Informations supplémentaires

En français

En anglais



Destinataire de la pétition

En plus de signer la pétition, il vous est possible de contacter directement son destinataire :

• M. Yduvendra Mathur, Président directeur général d’Exim Bank of India

Exim Bank of India
Centre One Building, Floor 21,
World Trade Centre Complex,
Cuffe Parade, Mumbai - 400 005
Inde
Tél : + 91 22 172600
Fax: + 91 22 182572
Courriel : ccg@eximbankindia.in

Lettre

Au PDG d’Exim Bank of India

Monsieur Mathur,

L’Exim Bank India envisage de financer la construction d’une centrale à charbon de 1.320 Mégawatt à Rampal au Bangladesch avec un prêt de 1,6 milliard de dollars à la Bangladeshi India Friendship Power Company (BIFPCL).

Militants écologistes et défenseurs de l’environnement mettent en garde contre le projet : la centrale menace les Sundarbans, site abritant la plus grande zone de mangroves de la planète et inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. La pollution atmosphérique et aquatique de la centrale dégraderaient l’habitat du tigre du Bengale, du crocodile marin, du dauphin d’eau douce ainsi que de centaines d’espèces d’oiseaux et de poissons. Au bout du compte, l’impact de la centrale pourrait être fatal à l’écosystème fragile des Sundarbans et à plusieurs espèces menacées.

La centrale à charbon de Rampal serait aussi un désastre pour les 2 millions de personnes vivant dans la région des Sundarbans et qui dépendent de ses ressources halieutiques et forestières. Sans mangroves, leurs moyens de subsistance seraient menacés voire complètement détruits.

Par ailleurs, les fortes émissions de dioxyde de carbone de Rampal - 7,9 millions de tonnes annuelles prévues - contribueraient de manière significative au changement climatique dont l'Inde et le Bangladesh seraient les premières à subir les conséquences.

Miser sur des combustibles fossiles obsolètes comme le charbon n’est pas une réponse appropriée pour assurer l’approvisionnement énergétique futur de l’Inde et du Bangladesch.

Nous vous exhortons à annuler le financement de la centrale de Rampal et vous encourageons au contraire à offrir une aide urgente aux projets de production d’énergie régénérative et décentralisée.

Nous vous prions d'agréer, Monsieur Mathur, l'expression de nos respectueuses salutations.

La forêt tropicale en 5 minutes

La forêt tropicale est l’habitat naturel ayant la plus grande biodiversité au monde. Mais elle est gravement menacée. Chaque année elle perd environ 150.000 kilomètres carrés, soit plus de 40 terrains de football par minute ! 
Les arbres géants sont abattus pour l’industrie du bois et des meubles, ou pour faire place à des plantations immenses de palmiers à huile, de canne à sucre et de soja. Le poumon vert de la Terre disparait aussi à cause des mones d’or et de cuivre, de l’extraction de pétrole et des barrages électriques. Les conséquences sont dévastatrices :

•   Environ la moitié des espèces animales et végétales vivent dans les forêts tropicales. Orang-outans, tigres et toucans ont besoin de la forêt pour survivre. A cause de la déforestation, 150 espèces disparaissent chaque jour. 
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•   Les forêts pluviales sont essentielles pour la stabilité du climat et la conservation des sols. Leur destruction aboutit à encore plus d’émissions de CO2 dans l’atmosphère, d’inondations et de glissements de terrains.

Telle est la réalité. Nous ne pourrons préserver les dernières forêts tropicales qu’avec votre aide !

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