Non à une usine d'huile de palme à Port-la-Nouvelle !
Une usine d'huile de palme en France ? NON ! Telle est la réponse du collectif NO PALME, dont fait partie Sauvons la forêt. Les arguments contre ce projet ne manquent pas: déforestation des forêts tropicales, conséquences dramatiques pour les communautés locales de par le monde. Signez la pétition en ligne !
AppelCause principale de déforestation en Asie du Sud-Est, en Amérique du Sud et en Afrique, la culture du palmier à huile a des conséquences dramatiques pour la forêt tropicale et pour les communautés autochtones qui dépendent de celle-ci.
Antithèse incarnée de la biodiversité, les immenses monocultures industrielles de palmiers à huile bénéficient d'une façade verte: la certification RSPO. C'est cette dernière que le groupe malaisien Sime Darby, un des plus gros producteurs d'huile de palme au monde et acteur majeur du projet audois, brandit pour essayer de faire croire que son huile de palme est durable. L'autre investisseur du projet, le groupe hollandais Vopak, est un des principaux protagonistes du développement des agrocarburants en Europe. Huile de palme et agrocarburants: le mélange promet d'être explosif dans le sud de la France.
Le Conseil régional du Languedoc-Roussillon, propriétaire de la zone portuaire de Port-la-Nouvelle, est remarquable pour son absence de communication auprès du grand public de données tangibles sur le sujet.
En réponse à ce silence sur les impacts du projet, un collectif composé de citoyens indépendants, de groupes politiques et d'associations politiquement indépendantes, dont Sauvons la forêt, s'est formé pour la circonstance sous l'acronyme NO PALME (Nouvelles Orientations Pour des Alternatives Locales en Méditerranée).
Pour plus d'informations, lire le communiqué de presse du collectif.
Aidez le collectif NO PALME. Signez la pétition ci-dessous et montrez votre opposition à la construction d'une usine d'huile de palme à Port-la-Nouvelle.
À:
M. Eelco Hoekstra, Président du bureau exécutif de Vopak
eelco.hoekstra@vopak.com
M. Dato' Mohd Bakke Salleh, Président et chef du groupe exécutif Sime Darby
plantationccd@simedarby.com
Copie:
Christian Bourquin , Président du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon
contact@cr-languedocroussillon.fr
Messieurs,
Nous avons pris connaissance de votre projet de construction d'une usine d'huile de palme à Port-la-Nouvelle dans l'Aude et nous souhaitons vous faire part de notre opposition.
La culture du palmier à huile est la principale cause de déforestation en Asie du Sud-Est (Indonésie, Malaisie, Papouasie Nouvelle Guinée). Les conséquences sont dramatiques autant pour les communautés locales qui dépendent de la forêt qu'en termes de pertes pour la biodiversité. Aujourd'hui, le modèle d'immenses monocultures de palmiers à huile est en train de se propager dans de nombreux autres pays d'Amérique du Sud (Colombie) ou d'Afrique (Cameroun, Liberia).
Nous avons parfaitement conscience de votre stratégie qui consiste à vouloir « verdir » la culture du palmier à huile en vous appuyant sur la certification Table Ronde pour le Palmier à Huile Durable (RSPO). Cette certification est très insuffisante. Aujourd'hui, ses critères ne permettent pas de garantir que l'huile de palme certifiée ne vienne pas de plantations réalisées à la place de forêts secondaires et ils n'excluent pas l'utilisation de pesticides très dangereux comme le paraquat, interdit en Europe. Le 18 novembre 2010, un groupe de scientifiques a d'ailleurs écrit au gouvernement indonésien pour rappeler la nécessité de stopper la déforestation autant dans les forêts primaires (désignées sous le terme de « forêts à haute valeur pour la conservation » dans la RSPO) que dans les forêts secondaires (ou dégradées) qui peuvent être restaurées.
Nous sommes convaincus qu'il n'y aura pas de culture du palmier à huile durable sans une maitrise de la demande mondiale en huile végétale. Pour que chaque être humain puisse répondre à ses besoins fondamentaux, de façon écologiquement soutenable, notamment celui de se nourrir, il est impératif de réduire la surconsommation des plus riches. Or, nous consommons trop d'huile de palme en Europe pour notre alimentation (ce qui a d'ailleurs un impact sur notre santé). Pire, le développement des agrocarburants est en train de faire exploser les importations d'huiles végétales, et notamment d'huile de palme. L'utilisation croissante d'huile de colza ou de tournesol comme agrocarburant est en effet compensée par une utilisation accrue, en substitution, d'huile de palme par les industriels de l'agroalimentaire. C'est pour ces raisons que nous sommes opposés à toute nouvelle construction d'usine d'huile de palme, à Port la Nouvelle ou ailleurs.
Par ailleurs, nous pensons qu'une agriculture durable est avant tout une agriculture locale. Or la construction d'une immense usine d'huile de palme placerait les agriculteurs locaux dans une situation de concurrence injuste car les coûts sociaux et environnementaux sont incomparables.
La Région Languedoc-Roussillon, bien que propriétaire de la zone portuaire de Port la Nouvelle, ne souhaite pas communiquer publiquement sur votre projet d'usine. L'objectif officieux est de faire aboutir les négociations avec vos groupes respectifs et de mettre les citoyens devant le fait accompli. Nous n'acceptons pas ce dénis de débat démocratique. Nous avons, en France, une longue tradition de lutte et de résistance et nous sommes déterminés à faire tout notre possible pour nous opposer de façon non-violente à ce projet.