Ne sacrifiez pas nos forêts tropicales pour les JO !
Le peuple Penan lutte contre la destruction de sa forêt. Son bois tropical est utilisé comme simple coffrage sur les chantiers de construction au Japon, dont celui du futur stade olympique de Tokyo. Aidons les populations autochtones du Sarawak à sauver leurs forêts ancestrales. Pour des JO 2020 sans bois tropicaux !
Mises à jour AppelAu Premier ministre du Japon Shinzō Abe et aux Comités Olympiques impliqués dans l’organisation des JO 2020 à Tokyo
“La survie des Penan passe par la préservation de leurs forêts. Les JO 2020 sont l'occasion pour interdire le bois tropical sur les chantiers du Japon.”
La Malaisie est en train d’être dévorée par l’exploitation forestière. Dans l’état du Sarawak sur l’île de Bornéo, le peuple Penan lutte depuis des décennies contre la destruction de son territoire ancestral. Des milliers d’arbres géants ont déjà été abattus. Et le bruit terrible des tronçonneuses se fait toujours entendre…
Problème, la surexploitation forestière du Sarawak rapporte des millions de dollars à des politiciens et fonctionnaires corrompus ainsi qu’à certaines entreprises sans scrupules comme Shin Yang. Ce bois tropical souvent abattu illégalement trouve de nombreux acheteurs au Japon.
100 millions de panneaux contreplaqués exotiques en provenance du Sarawak importés chaque année au Japon
L’ONG Global Witness a documenté fin 2014 la présence de bois tropicaux - notamment ceux de la société Shin Yang - sur les chantiers de Tokyo. Les entreprises de construction utilisent ce précieux bois pour fabriquer de panneaux de coffrages bon marché.
En avril 2017, des défenseurs de l’environnement affirment avoir reconnu des panneaux de contreplaqué tropical de Shin Yang sur le chantier du futur stade olympique. La construction des installations des JO 2020, qu’elles soient sportives ou résidentielles, jouera ainsi un rôle déterminante pour l’avenir des Penan.
La survie des Penan dépend de la préservation de leurs forêts tropicales
Les JO 2020 pourraient pourtant changer la donne si la ville de Tokyo assume sa promesse d’exemplarité en matière de protection de l’environnement. Son slogan « Fair Play for Earth » trouverait ainsi tout sons sens s’il menait à l’interdiction des bois tropicaux dans les contrats de construction ou de rénovation des installations olympiques.
Signez notre pétition adressée aux organisateurs des JO et aux autorités japonaises. Pour des JO 2020 sans bois tropicaux !
Contexte
Informations supplémentaires
Bruno Manser Fonds
L’organisation suisse BMF lutte depuis de nombreuses plus de vingt ans contre la déforestation et la violation des droits humains à Sarawak. Page d’accueil: Bruno Manser Fonds
- Communiqué du BMF Des Olympiades 2020 sans bois tropicaux!
Global Witness
- Exposé Two Worlds Collide How construction in Japan is driving destruction in Malaysia's last rainforests. Will Japan change its ways ahead of the 2020 Tokyo Olympics?
- Rapport Japan’s timber imports fuelling rainforest destruction in Sarawak and violation of indigenous land rights: New findings from recent research and field investigations
- Rapport An Industry Unchecked: Japan’s extensive business with companies involved in illegal and destructive logging in the last rainforests of Malaysia
Autres
- Article de Bloomberg Rainforest Wood Breaches Tokyo Green Olympic Vow, Activists Say
- Site officiel Tokyo 2020 Dossier de candidature aux Jeux olympiques
- Document de la FAO L'industrie et le commerce des panneaux dérivés du bois en Asie
- Article de National Geographic The Penan Hunter-Gatherers of Sarawak
- Article de Japanese Trends Will the Tokyo 2020 Olympics be the “eco Olympics”?
Vidéo : Sunset Over Selungo
Destinataires de la pétition
En plus de signer la pétition, il vous est possible de contacter directement ses destinataires :
• M. Shinzō Abe, Premier ministre du Japon
Ambassade du Japon à Paris
7, avenue Hoche
75008 Paris
Tél : +33 (0)1 48 88 62 00
Courriel : info-fr@amb-japon.fr
• M. Thomas Bach, président du Comité International Olympique
Comité International Olympique
Château de Vidy
1007 Lausanne
Suisse
Tél : +41 21 621 61 11
Fax : +41 21 621 62 16
• M. Tsunekazu Takeda, président du Comité Olympique Japonais
Comité Olympique Japonais
Kishi Memorial Hall
1-1-1 Jinnan
>Shibuya-ku
Tokyo
150-8050
Japon
Tél : +81 3 3481 2286
Fax : +81 3 3481 0977
Courriel : jpn-noc@joc.or.jp
Au Premier ministre du Japon Shinzō Abe et aux Comités Olympiques impliqués dans l’organisation des JO 2020 à Tokyo
Monsieur le Premier ministre,
Monsieur Bach, Monsieur Takeda,
Madame, Monsieur,
Le peuple Penan lutte contre la destruction des forêts tropicales à Bornéo où des milliers d’arbres géants ont déjà été abattus. L’exploitation forestière dévaste la Malaisie. Des arbres irremplaçables sont transformés en panneaux contreplaqués bon marché. Exportés vers le Japon, ils sont utilisés sur les chantiers pour faire entre autres des coffrages de béton.
Lors de sa candidature pour les Jeux olympiques et paralympiques d’été 2020, la ville de Tokyo a promis d’organiser un évènement exemplaire en matière de protection de l’environnement. Son slogan «Fair Play for Earth» doit ainsi s’appliquer lors de la construction du stade olympique national de Tokyo (Kasumigaoka) et de toutes les installations sportives et résidentielles des JO.
Vous avez la possibilité de mettre en œuvre cette promesse en n’attribuant pas de permis de construire aux entreprises qui souhaitent utiliser du bois tropical pour la réalisation des installations olympiques et paralympiques. Cette action de votre part aurait des répercussions immédiates et enverrait un signal fort à l’ensemble de la branche du BTP. Et cela bien au-delà du Japon…
La survie du peuple Penan passe par la préservation de ses forêts tropicales. Je vous serai extrêmement reconnaissant(e) d’agir concrètement pour leur cause.
Je vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre, Monsieur Bach, Monsieur Takeda, Madame, Monsieur, à l'assurance de ma considération et de ma vigilance citoyenne.
Les produits en bois tropicaux ont longtemps été synonymes de pillage et d’exploitation abusive, et ce grâce au travail d’information de la part d’organisations écologistes. Pendant des années de boycott, les ventes étaient en chute libre. Mais entre-temps le secteur a su redorer son image grâce à des opérations marketing vantant un bois tropical issu d’ « exploitations forestières durables ».
Des certificats et labels soi-disant écologiques comme le FSC se retrouvent sur les meubles de jardin, manches à balais ou planches à découper. Les consommateurs sont désorientés, beaucoup d’entreprises et de communes restent perplexes. Le bois tropical peut-il à nouveau être acheté en toute bonne conscience ? Sauvons la Forêt répond sans détour: NON ! Car la production durable de bois tropicaux n’est qu’une pure invention de l’industrie.
Déforestation pour les bois tropicaux
Le bois tropical est une matière première appréciée que l’on retrouve dans de nombreux commerces. Il pose pourtant plusieurs problèmes. Différentes études montrent que la grande majorité (jusqu’à 90% selon le pays d’origine) des bois tropicaux sont coupés illégalement, détruisant irrémédiablement les écosystèmes. Par ailleurs, le commerce de bois illégal n’est toujours pas interdit dans l’Union Européenne.
Chaque année 13 millions d’hectares de forêts pluviales sont défrichées de par le monde. Ces chiffres montrent que renoncer aux bois tropicaux est le seul moyen pour contrer le commerce de bois illégal. Il faut chercher des alternatives avec le bois local.
Les villageois chassent les bûcherons de leur forêt au Sarawak
Nous avons rarement vu le défenseur de l’environnement Matek Geram si heureux : après des années de lutte au Sarawak, les bûcherons ont enfin quitté la forêt d’Engkelili, dans laquelle ils avaient pénétré illégalement. Des calaos ont même réinvesti les lieux.
C’est clair, la déforestation est une fake-news !
Le gouvernement de Malaisie déclare la guerre aux « fausses informations ». Ses opposants estiment que la nouvelle loi met en danger le travail des journalistes et des écologistes qui pourraient être condamnés à dix ans d’emprisonnement. Le pays est secoué par un immense scandale de corruption pourtant sur des milliards de dollars.
Officiel : du bois tropical utilisé sur les chantiers des JO Tokyo 2020
Le Comité d’organisation des JO 2020 vient de reconnaitre l’utilisation de bois tropical provenant de Malaisie et d’Indonésie par les entreprises de construction sur les chantiers olympiques. C’est donc officiel : la forêt tropicale a été détruite pour les JO Tokyo 2020.
À voir sur ARTE : Bornéo, les ravages du pouvoir
L'État du Sarawak subit une grave déforestation sur l’île de Bornéo : la forêt tropicale, berceau du peuple nomade autochtone des Penan, recouvrait 80% de son territoire. Elle est aujourd'hui remplacée par les cultures d'huile de palme ou engloutie pour des barrages hydrauliques.