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Capture d’écran sur Youtube de la Cour interaméricaine des droits de l’homme
Annonce du verdict de la Cour interaméricaine des droits de l’homme lors d’une vidéoconférence (© YouTube/ Corte Interamericana de Derechos Humanos)
Rivière dans le parc national Yasuni en Équateur
Certaines parties du parc national Yasuní sont habitées par des populations qui vivent dans un isolement volontaire et sont extrêmement menacées (© Pedro Bermeo/Yasunidos)

Victoire historique pour les peuples autochtones isolés de l’Amazonie équatorienne

20 mars 2025La Cour interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) a rendu un arrêt historique contre l'État équatorien dans l'affaire des peuples autochtones isolés Tagaeri et Taromenane, qui vivent dans la région du Yasuní, l'une des zones les plus riches en biodiversité de la planète.


Il aura fallu 19 années de lutte à plusieurs organisations équatoriennes, parmi lesquelles notre partenaire YASunidos, pour obtenir ce grand succès.

C’est une étape importante, car il s’agit du premier jugement rendu par un tribunal international concernant les droits des peuples autochtones vivant en isolement volontaire.

Mario Melo, avocat

La Cour interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a reconnu la responsabilité juridique de l’État équatorien pour les violences commises à l’encontre des peuples autochtones, tels que les Tagaeri et les Taromenane, car il a autorisé l’exploitation pétrolière dans leurs territoires protégés en Amazonie.

Les droits à une vie intacte, à la santé, à l’intégrité territoriale et à l’identité culturelle des autochtones ont été violés à maintes reprises. Des meurtres avaient même été commis en 2003, 2006 et 2013, comme nous l’avions rapporté à l’époque.

Pour l’avocat Mario Melo, « les responsables politiques et les fonctionnaires de l’État n’ont pas respecté le droit à l’autodétermination des peuples vivant en isolement volontaire et le principe de non-contact ».

La CIDH enjoint l’État équatorien à prendre des mesures concrètes pour garantir la protection des peuples vivant en isolement volontaire dans la région amazonienne. Cela inclut l’obligation de veiller à ce que les populations autochtones puissent continuer à vivre en isolement volontaire sur leurs terres sans être dérangées.

L’État équatorien doit par ailleurs interdire l’exploitation des ressources naturelles sur leurs territoires. Il doit notamment mettre en œuvre le mandat issu du référendum de 2023, à l’occasion duquel la majorité de la population du pays s’était prononcée en faveur de l’arrêt de l’exploitation du bloc pétrolier 43, ainsi que du démantèlement de toutes les installations dans un délai d’un an, dans une partie du parc national Yasuní.

Merci d’avoir joué un rôle essentiel dans cette victoire collective !

YASunidos

« Cette victoire, obtenue grâce aux efforts conjoints de la Confédération des nationalités autochtones de l’Équateur (CONAIE) et au soutien essentiel d’alliés internationaux tels que vous, constitue un précédent essentiel pour la défense des droits humains, de la nature et de l’autodétermination des peuples autochtones dans toute l’Amérique latine. »

Le cas du parc national Yasuní, en Amazonie équatorienne, est riche en enseignements qu’il vaut la peine d’approfondir et de partager avec les nombreuses autres régions touchées par l’exploitation pétrolière et d’autres industries responsables de la déforestation.

La société civile équatorienne souhaite veiller à la mise en œuvre intégrale du jugement et faire connaître cette victoire afin de renforcer la cause commune de la justice écologique et sociale.

Si vous souhaitez participer à cette campagne contre l’exploitation pétrolière dans le Yasuní, vous pouvez toujours signer notre pétition.


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