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L’aire protégée de Morowali aux Célèbes
La bioéconomie ne doit pas provoquer le pillage des forêts (© CC BY-SA 2.0)

Pour une bioéconomie qui respecte les personnes et les écosystèmes de la planète !

12 juin 2025L'Union européenne élabore cette année une nouvelle stratégie en matière de bioéconomie. Aux côtés de 50 organisations de la société civile, Sauvons la forêt appelle l'UE à respecter les limites écologiques de la planète afin de protéger les populations humaines, la nature et le climat.


L’Union européenne souhaite adopter sa nouvelle stratégie en matière de bioéconomie d’ici la fin de l’année 2025, avec pour objectif de maintenir son leadership dans ce domaine.

Qu’est-ce que la bioéconomie et comment concerne-t-elle la forêt tropicale ?

La bioéconomie signifie que non seulement notre alimentation, mais aussi l’énergie et les matériaux que nous produisons et consommons proviennent de sources biologiques, c’est-à-dire des plantes et des animaux.

L’UE cherche à promouvoir une croissance “verte” : « La stratégie mettra également l’accent sur le renforcement de l’économie circulaire et de la durabilité, tout en contribuant à la décarbonation de l’économie de l’UE. Des conditions-cadres seront mises en place pour permettre aux start-up bioéconomiques, aux entrepreneurs et aux nouveaux modèles commerciaux de prospérer. »

L’accent mis sur les aspects économiques, conjugué à l’énorme besoin de l’Europe en matières premières, comporte toutefois de nombreux risques. La production des matières premières biologiques nécessaires à la bioéconomie nécessite en effet de vastes surfaces agricoles. L’extension des surfaces cultivables menace les écosystèmes, en particulier dans les zones tropicales.

Les forêts sont également menacées par une exploitation encore plus intensive. La production de matières premières telles que l’huile de palme, le soja et le bois destiné à la fabrication de papier et d’emballages, a déjà causé la destruction de millions d’hectares de forêt tropicale et le déplacement de populations entières.

La nature est déjà soumise à une pression énorme. Les limites de ce que les écosystèmes peuvent fournir de manière durable ont été dépassées depuis longtemps.

Remplacer de manière simpliste les ressources fossiles par des ressources biologiques aggravera les injustices, portera atteinte aux droits humains et accélérera la destruction de l’environnement. Cela exacerbera la crise de la biodiversité et le dérèglement climatique.

Nous avons besoin d’une économie qui garantisse l’avenir de notre planète !

C’est pourquoi, aux côtés de nombreuses autres organisations de la société civile, Sauvons la forêt exhorte l’Union européenne à développer une bioéconomie véritablement respectueuse des limites écologiques des écosystèmes, qui protège les populations humaines, la nature et le climat.

Texte intégral de notre appel commun (en anglais) : CSOs call for a future-proof EU Bioeconomy Strategy


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