Élevage : pas d’aides publiques pour les fermes-usines !

Poulet blanc Une « vie » de poulet : 47 jours parqué en batterie jusqu’à l’abattoir (© Dmitriy Shironosov / iStock)
164 175 signatures

Des fonds publics pour financer la souffrance animale ? L’entreprise biélorusse Servolux pourrait obtenir un prêt de 25 millions d’euros de la Banque européenne de développement pour des batteries d’élevages interdites au sein de l’UE. Signez notre pétition pour qu’aucune aide financière ne soit accordée aux usines à animaux !

Appel

À la BERD et aux institutions financières et agences de crédit à l’exportation

“La souffrance des animaux dans les élevages industriels est intolérable. Merci de ne pas soutenir les fermes-usines avec des fonds publics !”

Afficher la lettre de pétition

Si la Banque européenne pour le développement (BERD) accorde à la société Servolux le crédit qu’elle a sollicité, 378.000 poussins passeront chaque année les 47 jours de leur « existence » parqués dans des cages sans litière. Jusqu’à l’abattoir.

La technique d’élevage en batterie du projet, interdite au sein de l’Union européenne, devrait être assurée par l’entreprise allemande FIT Farm rapporte l’ONG Humane Society International (HSI). Le fabricant, dont une vidéo promotionnelle montre des poulets voletant dans un cadre aseptisé, nous a assuré par téléphone la conformité de ses installations aux directives européennes. Mais personne n’est dupe sur la souffrance des animaux dans un tel environnement…

Dans un rapport, HSI a rassemblé de nombreux cas d’aides publiques accordées à des projets ne respectant pas les normes de protection des animaux d’élevage.

L’Allemagne s’est par exemple portée garante à hauteur de 26,4 millions d’euros d’un crédit à l'exportation de la société Avangard pour l’installation en Ukraine de batteries d’élevage qui ne seraient pas autorisées sur son propre sol. Selon le rapport, l'entreprise a pourtant reçu en 2014 l’autorisation de vendre ses oeufs sur le marché européen.

Les consommateurs ne sont souvent pas informés de la provenance des oeufs dans les plats transformés, son étiquetage n’étant pas obligatoire.

Sauvons la forêt lutte de longue date contre l’élevage intensif et plaide pour une alimentation végétarienne - végétalienne. En plus de la souffrance animale, les forêts tropicales sont détruites pour les cultures de soja et de maïs. 75% des terres agricoles de la planète sont dédiées uniquement à la nourriture du bétail.

Demandons à la BERD et aux autres institutions financières de ne plus offrir aucune forme d’aide publique aux usines à animaux !

Contexte

Rapport de HSI

L’organisation non gouvernementale Humane Society International (HSI) a mis en ligne en février 2016 le rapport « International Finance Institutions, Export Credit Agencies and Farm Animal Welfare ».

Lien : http://www.hsi.org/assets/pdfs/ifi-report.pdf



Informations supplémentaires

En français

En anglais



Vidéo : Quand la boucherie, le monde pleure

Données édifiantes regroupées dans la série #DataGueule sur France 4 :

>>> 75% des terres agricoles de la planète sont dédiées uniquement à la nourriture du bétail (source)

>>> 66 milliards de bêtes sont « élevées » chaque année dans le monde pour la production de viande (source)

>>> La culture du soja, dont la consommation humaine représente seulement 4% de la production mondiale, est responsable de 91% de la déforestation amazonienne (source)

>>> 15.500 litres d'eau sont nécessaires pour produire un kilo de viande de boeuf (source)

>>> Seules 5% des protéines ingurgités par un bœuf au cours de son existence se retrouvent dans nos assiettes (source)

>>> Porcs, boeufs, poulets et autres animaux fournissent moins de 18% des protéines que nous mangeons (source)

>>> etc.



Destinataire de la pétition

En plus de signer la pétition, il vous est possible de contacter directement son destinataire :

  • Sir Suma Chakrabarti, Président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD)

European Bank for Reconstruction and Development
One Exchange Square
London EC2A 2JN
Royaume-Uni
Tél : +44 207 338 6000
Courriel : ASDFrontOffice@ebrd.com

Il vous est aussi possible de lui écrire sur les réseaux sociaux :
Facebook: https://www.facebook.com/ebrdhq
Twitter: https://twitter.com/ebrdsuma

Lettre

À la BERD et aux institutions financières et agences de crédit à l’exportation

Monsieur Chakrabarti,
Madame, Monsieur,

Des institutions financières internationales et agences de crédit à l’exportation accordent des prêts et des garanties pour des fermes-usines où le bien-être animal n’est pas respecté.

Des élevages en batterie de poules pondeuses étant interdits en Allemagne sont ainsi soutenus financièrement. Des fermes-usines dans lesquelles les truies sont détenues dans des cases exiguës peuvent également percevoir des aides publiques.

Nous vous exhortons à ne pas soutenir financièrement avec des fonds publics ces lieux où souffrent les animaux. Ceux-ci ne sont pas des produits de consommation de masse mais des êtres sensibles ayant besoin de notre protection.

Nous vous prions d'agréer, Monsieur Chakrabarti, Madame, Monsieur, l'expression de nos respectueuses salutations.

L'élevage industriel en 5 minutes

La viande, gros gaspillage de ressources

La viande a une place centrale dans l’alimentation des français. Avec environ 87 kilos de chair animale digérée par habitant chaque année, la France se situe au-dessus de la moyenne européenne qui est d’environ 80 kilos. Les français se démarquent encore plus par leur consommation de viande bovine, qui est d’environ 23 kilos pour une moyenne communautaire de 14 kilos, faisant de nous les plus grands consommateurs de bœuf en Europe.

Un milliard d’animaux sont abattus chaque année en France pour leur viande. Pendant leur élevage, ils consomment eux-mêmes de grandes quantités de nourriture. Leurs besoins en matières premières végétales sont tels, que deux tiers des surfaces agricoles sont utilisés pour l’élevage en France. Au lieu d’être consommées directement par les humains, des tonnes de céréales sont avalées par les porcs, les vaches et les volailles, ce qui représente un énorme gaspillage de calories.

La production de viande nécessite également des quantités d’eau inouïes. 15 500 litres d’eau sont utilisés pour produire un kilo de viande de bœuf, contre seulement 1 300 litres pour 1 kilo de céréales ou de pain.

Les conséquences écologiques : déforestation, monocultures, changement climatique

Le tourteau de soja, hautement protéiné, est très utilisé dans les élevages porcins et bovins. Afin de répondre à la demande globale en soja, la production sud-américaine a doublé en moins de dix ans. La France étant le 3ème importateur mondial de soja brésilien, notre consommation de viande est en relation directe avec la déforestation dans cette région.

La forêt tropicale amazonienne et le cerrado, une savane boisée au sud du bassin amazonien, sont les zones les plus touchées. La nature est détruite et les indigènes sont chassés de leurs terres pour y établir d’immenses monocultures industrielles. Les personnes qui restent tombent souvent malades : les trois quarts des plants de soja d’Amérique du sud sont des OGM du géant de l’agroalimentaire Monsanto, qui poussent dans des plantations aspergées de pesticides et de glyphosate. Ces poisons sont suspectés de causer cancers et maladies génétiques.

Les pâturages rongent également la forêt tropicale, les arbres étant abattus pour faire de la place au bétail. Les conséquences sur le climat sont catastrophiques : production de méthane par la digestion des animaux, émissions de CO2 par la déforestation et toute la chaine de production (machines, transports), ou encore diffusion de protoxyde d’azote par les engrais. Au final, 18% des émissions mondiales de gaz à effet de serre viennent de l’élevage.

La solution : une alimentation plus végétale

Les produits animaux sont responsables de 72% de l’ensemble des gaz à effet de serre dus à l’alimentation humaine. La production d’une calorie animale nécessite 4 fois plus de surface agricole que la production d’une calorie végétale. La conclusion est sans appel : l’avenir des forêts tropicales se décide dans notre assiette. La lutte contre le réchauffement climatique passe aussi par le choix d’une alimentation plus végétale.

Voici quelques conseils pour une consommation responsable :

  1. Manger plus souvent végétal : steak de seitan, saucisses de tofu, lait d’amande, yaourt de soja, sont autant de délicieuses alternatives aux protéines animales que vous trouverez pour la plupart au supermarché, sinon dans tous les magasins bios.
  2. Revenir à une consommation exceptionnelle de viande : pour ceux qui ne peuvent vraiment pas s’en passer, mieux vaut ne manger de la viande qu’occasionnellement. Pour votre barbecue du dimanche, préférez de la viande biologique non issue de fermes industrielles.
  3. Ne bannissez pas le soja ! Les produits à base de soja commercialisés pour l’alimentation humaine, comme le tofu, ne sont pas issus de la déforestation.  Il s’agit généralement de soja biologique produit en Europe. Ne vous privez donc pas de ces aliments, très riches en protéines.
  4. Stop au gaspillage alimentaire : un français jette en moyenne 20 kilos de nourriture par an, dont 7 kilos d’aliments encore emballés. Les produits animaux ne sont pas épargnés. N’achetez que ce que vous pouvez consommer : c’est économique et écologique !
  5. Et pour un engagement au-delà de votre assiette, n’hésitez pas à rejoindre des mouvements citoyens comme la « marche mondiale contre Monsanto ». Cette manifestation réunit des milliers de personnes en faveur d’une agriculture respectueuse des animaux et de l’environnement pour faire pression sur les décideurs politiques. Les pétitions en ligne ou les lettres adressées aux élus sont également de bonnes façons de s’engager pour une agriculture écologique et une production alimentaire durable.

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